
Vous incarnez Dust, un guerrier amnésique en quête de son passé. Accompagné de Armah, une épée parlante, et Fidget, sorte de croisement entre un écureuil et une chauve-souris, Dust va parcourir le monde en sauvant la veuve et l’orphelin de l'infâme commandant Gaïus, dont le but est d'exterminer les Sang-de-lune.
Il s’agit là du scénario d’un action-rpg on ne peut plus classique dans le fond, mais dont la forme ne vous laissera sans doute pas indifférent. La réalisation est époustouflante, avec des effets d’ombres et de lumières parfaitement maîtrisés dans de somptueux décors fourmillant de détails. Le jeu fait preuve d'une fluidité sans faille et ce, malgré le nombre importants d’ennemis présents à l’écran.
Car Dust : An Elysian Tail ne fait pas dans la finesse !

Mais s’il fait la part belle à l’action, il n’en reste pas moins un rpg, proposant son lot de quêtes à accomplir dans chaque village, ainsi qu'un système de progression à la Diablo, vous proposant à chaque niveau d'augmenter vos caractéristiques. Si dans le fond, les quêtes se résument à ramener divers objets aux villageois, c’est au niveau des dialogues et des situations qu’il faut y voir la véritable récompense.
Ceux-ci sont intégralement doublés en anglais et ponctués d’une bonne dose d’humour, grâce au personnage attachant de Fidget. Mais ne croyez pas que son rôle se résume à détendre l’atmosphère ! Combinés à la tornade de Dust, ses projectiles donnent lieu à de superbes effets pyrotechniques qui vous donneront un avantage significatif.

Si le jeu ne manque pas de contenu et regorge de qualités, il n’est pourtant pas exempt de défaut. Le classicisme et la répétitivité du soft auront tôt fait de décourager les personnes allergiques au design et à l’univers du jeu. Le gameplay dynamique ne se renouvelle pas suffisamment tout au long du jeu, la plus part des mouvements servant d’avantage à diversifier les phases de plateformes ou à nous encourager à reparcourir un niveau précédent, plutôt qu’à faire évoluer notre style de combat. On aurait pu s'attendre à faire affronter des ennemis très différents. Si dans les faits, le bestiaire est assez varié, force est de constater qu'une approche bourine viendra à bout de la plus part des monstres.

Seules les phases de plateformes évolueront significativement, sans jamais vraiment nous surprendre : glissade dans un tunnel étroit, double saut et escalade sur les racines, voilà à quoi se résumera la progression dans ses phases, parfois trop exigeantes. Je pense notamment aux trous remplis d’épines ou de lave, dont il est pratiquement impossible de s’extraire, vous obligeant à supporter la mort lente et douloureuse de Dust, ou encore aux escalades qui requièrent parfois une précision au pixel près !

Enfin, le système de forge perd naturellement de son intérêt à cause du marchand. Lorsque vous lui vendez un matériau, celui-ci va l'ajouter à la liste des matériaux qu'il peut vous vendre. Ses stocks sont limités, mais il se réapprovisionne toutes les 5 minutes. Forger les différentes pièces d'équipement devient alors bien trop simple !

Si l'on passe outre les défauts de jeunesse dont il souffre, Dust: An Elysian Tail est un excellent jeu. Le scénario, bien que fort simple, est particulièrement bien mis en valeur tout au long de l’aventure, et la présence de Fidget n’y est pas étrangère. Quelques cinématiques en dessin animé viennent renforcer d'avantage l'immersion. Un gameplay dynamique soutenant une action effrénée teintée de rpg, sublimé par une excellente réalisation, fait de ce jeu une expérience sympathique dont il serait dommage de se priver pour tout fan d’action-rpg à l’ancienne.