Forbidden Siren ps2

[oceloto]

           
                                                      FORBIDDEN SIREN

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Les Survivals horrors sont à mon sens des jeux extrêmement technique à réaliser. Devant à la fois combiner une ambiance sonore, des plans de caméra adéquates, un rythme particulier, le tout dans un univers horrifique, se devant d’avoir une approche cinématographique pour être, selon moi, impactant.
 
Il s’agit d’un genre qui m’ a toujours fasciné, notamment lorsque de nouvelles mécaniques y été implantées.
C’est donc avec cette caractéristique que s’est surtout fait connaître forbidden Siren et sa proposition du « sight jack » ou « vision » en français en 2003.

 Mais une mécanique aussi bonne et originale soit-elle, peut-elle porter à elle seule un type de jeu aussi technique à réaliser ?

C’est ce que  nous allons voir dans ce test.
 
Le scénario : quand Lovecraft rencontre the ring



L’action de forbidden siren se déroule dans le village japonais de Hanuda, dans lequel la secte de mana possède une grande influence. Au cours d’une cérémonie très importante, le village se retrouve entièrement téléporté dans une autre dimension, sa rivière prend une teinte écarlate et ses habitants se voient transformés en shibitos ; des sortent de zombie doué d’intelligence.

Seul 13 personnages, habitants d’Hanuda, mais aussi simples touristes n’ont pas été affecté par cette transformation, leur but sera donc de fuir ce cauchemar et de trouver une sortie.
Tous posséderont une étrange habilité : « la vision ».

Une aventure morcelée










L’aventure se déroule d’une manière que je n’avais encore jamais vue pour ma part.


Vous allez incarner sur une période de 3 jours, les différents personnages, à tour de rôle et à des plages horaires différentes.  Chaque scénario, affiché dans une sorte de grand planning que vous pouvez consulter, est représenté par un rectangle de couleur bleu clair ,correspondant à une heure précise de la vie de vos protagonistes. Planning qu’il va être primordiale de comprendre et de savoir utiliser. Préparez-vous pour le mal de crâne, je tente l’explication.
Lorsque vous jouez un scénario, celui-ci commence par l’énoncé de l’objectif. Par exemple : personnage kyoya Suda-jour 1-21h00- mission :rejoindre la sortie de la zone Gaborit.
On termine ce scénario et le jeu nous en propose un autre.
Sur le planning apparaît un fil conducteur entre le rectangle du scénario joué et atteint le suivant d’un autre personnage ; montrant ainsi un lien entre les deux scénarios.

 Une fois qu’un certain nombre de scénario a été joué, le jeu vous annonce que « la boucle est bouclé ». Et vous donne accès à la libre sélection des différentes histoires,précédemment joué. Là, par un habile jeu de couleurs, le jeu vous explique que certains scénarios possèdent une seconde mission. En effet, le rectangle est maintenant pour moitié bleu foncé ( il vous indique que la mission 1 est terminé) et pour moitié bleu clair ( vous indiquant que la mission 2 n’est pas faite). Un nouveau fil conducteur apparaît également  appelé « chemin alternatif », de couleur rouge.

Vous relancez donc le scénario est là il y a l’énoncé de la mission 2 .
 Je reprends l’exemple précedent : kyoa Suda-jour 1-21h00- mission 1 rejoindre la sortie zone Gaborit ; mission 2 : trouver le carnet d’adresse.

A ce stade, je me dis ok. Refaire la même zone mais avec un objectif différend et plus complexe peut-être très chouette, mis à part quand le niveau est ultra-dure, mais bref, Ce n’est pas très grave.

Une fois réaliser, cela débloque de nouveaux scénarios mais pas tout le temps. Parfois Le jeu vous repositionne sur d’ancien scénario, dans lequel la mission 2 n’apparaît pas au début du lancement ou pire encore, la mission 2 apparaît mais il n’est pas possible de la réaliser. Pause !!! Je précise tout cela.


Un jeu au game design torturé et tortueux




    Finir les mission 1 et 2 de chaque scénario ne sera pas suffisant pour débloquer d’autre histoires. En effet, durant, les missions de vos personnages, il faudra être très attentif à vos interactions, et aux objets que vous pouvez collecter. Il va y avoir un peu de spoil mais il est nécessaire pour comprendre.

    Durant la mission de l’hôpital avec Tamon Takeuchi, vous devrez impérativement collecté un saphir de tournedisque. Celui-ci vous sera nécessaire pour débloquer la mission 2 de l’un des de ses derniers scénario. Sans cela, la mission 2 n’apparaitra pas.

    Autre bizarrerie, Avec Madame Takato, vous aurez accès à une mission 2 dans laquelle vous devez allumer des lanternes, vous avez beau avoir un briquet, aucune interaction ne sera possible. Il faudra pour cela, appuyer sur des stèles extrêmement bien cacher dans trois autres différents scénarios de trois autres personnages.

Le jeu n’a absolument pas une logique claire et intuitive. Lorsque vous avez tout réaliser avec vos personnages et que vous êtes quand même bloqué dans un scénario, le curseur présent sur le planning aura pitié de vous et vous indiquera la mission à jouer et dans laquelle se trouve l’objet ou l’action à réaliser.

Par exemple, en démarrant une mission que le planning m’a indiqué, j’ai eu droit à un petit indice  (cherche autour de la niche du chien).

Mais si il y a trop de scénario avec des objets ou interactions à réaliser, le planning ne vous indiquera rien. Et vous vous amuserait à trouver des objets qui seront utile pour des missions qui n’apparaissent pas encore sur le planning, croyant qu’ils serviront pour débloqué une mission 2 ou permettre une intéraction.
C’est à s’arracher les cheveux je vous le jure.

Parfois certains objets collectés ont une fonction qui vous échapperont. Si certains veulent chercher à quoi servira la bouteille de whiskey que collecte Kyoya Suda, ils comprendront le type de logique tordue implanté dans Forbidden Siren.


Les point n’click, c’est plus dur ?

C’est en parlant avec un ami de ce type d’énigme, d’interactions, que le thème des point’n click est arrivé. Je n’en ai malheureusement fait aucun mais j’ai déjà entendu parler de monkey’s island qui semble super balèze, Si vous avez des références de ce genre n’hésitez pas.

La seul différence, c’est que dans forbidden siren, vous n’avez pas le temps de vous poser et de réfléchir On est dans un survival-horror de type infiltration, imaginez Guy Brush poursuivi non-stop par le scissor-man de clock tower.


Le maniabilité : quand la ps1 revient en 2003


      On va être direct, le gameplay de forbidden siren n’est pas bon. C’est simple, on est au niveau de Tenchu 1 sur ps1. Vos personnage sont lourds, se retourner prend trop de temps, vos déplacement en étant accroupi sont d’une extrême lenteur. Le mode de visée avec arme blanche n’est pas très précis, bien qu’il y ait un système de lock. En effet, l’appréciation des distances n’est pas aisée, la vitesse d’attaque et de réaction est vraiment étrange, et si vous êtes dans un espace clos, attendez-vous à voir une paroi subir l’impact de votre coup plutôt que l’ennemie, juste en face.
 La précision du fusil de chasse est juste horrible, seule l’arme de poing est correcte. En fait rien n’est fait pour vivre une expérience de jeu agréable, et cela sans crier à la difficulté.

     Les personnages de Forbidden siren ne sont pas plaisant à jouer, Pour interagir, il faut utiliser le bouton triangle qui vous indiquera vos possibilité. Par exemple, face à une voiture, il ne sera pas possible de simplement appuyer sur X comme c’est le cas pour ouvrir une porte  mais sur triangle et confirmer « ouvrir portière ». Imaginer cela quand vous êtes face à une armoire possédant un objet clé ; avec la touche X le personnages fera une simple remarque descriptive, ce sera à vous de bien penser à appuyer pas sur triangle et créer ainsi l’interactions, sans ce réflexe,  vous passerez à côté de l’objet à prendre.
 Je me répète mais j’ avais vraiment l’impression d’être dans tenchu 1, avec les problèmes de caméra en moins, et j’ai réellement souhaitais la mort de certains protagoniste.



Un gameplay ambitieux, une direction artistique de grande qualité..



Redevenons sérieux et parlons d’un des très gros point fort de ce Forbidden siren : sa direction artistique.

      Le soft va être caractérisé par une couleur grisâtre omniprésente et des teintes  ternes, qui nous font plonger immédiatement dans cette ambiance horrifique, cauchemardesque et vous faisant perdre tout repère. Côté sonore, les bruitages, les fond musicaux, (il serait plus juste de parler d’ambiance sonore que de véritable musique) présentes dans les différents lieux accompagne parfaitement ce stress constant.

     Les retentissement de la sirène d’alerte du village d’Hanuda que vous entendrez vous feront monter le rythme cardiaque à un niveau jamais atteint. C’est simple, dans forbidden siren , vous êtes constamment en état de stress. Je n’ai jamais ressenti ça dans un jeu. Il n’y a jamais d’accalmie, vous êtes constamment sur le « qui-vive ». La direction artistique explique bien sûr cela car on est en présence de Keiichiro Toyama, le directeur créatif de silent hill 1.
Chaque lieu possède sa propre identité, Vous allez expérimenter à la fois des sentiments de claustrophobie intense dans des lieux comme l’école ou la maison abandonnée ; un sentiment de perdition dans les vallées, de la pure peur panique à l’hôpital. Vraiment, ceux qui sont à la recherche de frayeur seront servi.

     N’oubliez pas que pour valider la « prise » d’un objet clé, la mission devra être terminée. Je ne vous raconte pas l’état de panique lorsque vous êtes sur le point d’atteindre votre objectif  avec votre personnage de jeux ps1 mais dans une ambiance de film d’épouvante. On se retrouve carrément à prier pour que la mission se termine bien.

     Forbidden siren est également un pur jeu d’infiltration. Vos personnages , sont d’une très grandes fragilités, avec bien sûr de petites disparités au niveau des possibilités  et  de la résistance physique en fonction que vous jouiez, une femme, un homme, un enfant ou un vieillard. Il faudra bien analysez les déplacements ennemis, la configuration des lieux, de penser à bien refermer les portes.

      En effet, contrairement à un résident evil, les shibitos ont gardé une part de leurs humanités et de leurs intelligences. Certains s’affairent à des taches domestiques comme couper des mauvaises herbes, clouer un panneau, couper des légumes qui n’existent pas sur un plan de travail, rire devant une télé qui affiche un « écran-neige ». 

      Cela renforce encore plus ce sentiment d’inconfort que vous allez sentir tout le long du jeu.
Ces monstre excellent également dans le maniement des armes. Si un shibitos armées d’un fusil ou d’un pistolet vous repère, vous pouvez être sûr que c’est la fin pour vous.

     Ils évolueront également  durant ces trois jours, passant de zombies à d’horribles créatures désarticulées, marchant à quatre pattes, le ventre face au ciel, véritable hommage à l’exorciste ;
ou encore à un type d’ennemie appelé « cerveau shibito », zombie possédant une excroissance au niveau du visage, bien plus résistant et dangereux et ayant un pouvoir de contrôle sur les autres zombies.

Sur le plan artistique, forbidden siren est une masterclass que tout fan de survival horror se doit d’essayer. Malgré des graphismes un peu en dessous des autres productions de l’époque, la carte des visages en photo réalisme, contribue à donner une touche unique à ce jeu et vous plonge dans un réel sentiment d’inconfort. On ressent vraiment la peine qui se lie sur les visages, et bizarrement cela nous fait nous attacher encore plus à certains d’entre eux, surtout quand on voit le destin tragique qui attendent la plupart.

Le terme survival-horror n’a jamais aussi bien porter son nom que dans Forbidden Siren. Ici il n’y a pas d’herbes ou de potion, vous vous faites toucher, c’est fini. L’infiltration, la discrétion seront la clé et cela ne sera possible qu’à l’aide de « la vision »


 
La vision au cœur du gameplay :

Comme mentionné plus haut, Forbidden siren se démarque avant tout par une mécanique très originale et bien foutue, « la vision ».

Ce système consiste à se connecter dans le regard de vos ennemies mais également dans celui de vos compagnons présent dans certaines mission. Afin d’observer leurs habitude de déplacements, d’interactions, et également de connaitre notre emplacements par rapport à eux.

Le fonctionnement est très simple et vous fait encore vivre une séance de stress.
Pour utiliser la vision, il suffit d’appuyer sur r2, là votre écran se transforme en écran enneigé. A l’aide du stick analogique, vous allez devoir trouver « la fréquence du regard » dans lequel vous souhaitez vous fixer. Cela rappelle énormément l’époque  ou l’on chercher les fréquences radio  sur nos postes.

Une fois la fréquence trouvée, et si vous pensez que c’est un ennemie important dans votre progression, vous pouvez assigner son regard à une des touches. Vous pouvez-donc assignés jusqu’à 4 regards différent quand vous êtes en mode vision. Afin de faciliter les vérifications de leurs déplacement et ne pas voir à chercher constamment leurs fréquences. 

Une fois dans le regard d’un zombie, vous pourrez même vous localiser par rapport à lui, et ce même à travers des mûrs et des bâtiments, en effet une croix violettes apparaitra sur votre personnage afin de l’identifier.

Ce système vous permettra de progresser en sécurité, mais il n’est pas facile à utiliser, Il vous faudra quand même être bon en topographie , ainsi qu’en orientation, afin de bien comprendre où l’ennemie se cache. Je ne dis pas que tout est parfait car parfois, il est difficle de bien capter la fréquence de l’ennemie que l’on veut, et parfois, je ne sais pas ce qui se passe mais la fréquence saute et impossible d’avoir accès au regard que l’on a assigné. Il faut alors tout recommencer

Votre personnage étant immobile et aveugle durant la recherche de fréquence, je peux vous assurer que vous n’allez pas être tranquille  durant ces phases d’observation. Par exemple, imaginez-vous dans le regard d’un shibito, et lorsque vous changer de fréquence, vous atterrissez dans le regard d’un autre qui est juste derrière vous. Je vous laisse imaginer les sursauts de dingue.

Il faudra tout de même bien analyser la carte, faire une bonne reconnaissance des lieux, afin de bien savoir où l’on va et qui nous attends à tel emplacement. C’est ce que j’ai dû faire dans les lieux très vaste mais beaucoup moins dans les lieux clos.

Je pense tout de même que certains joueurs peuvent réussir à se mouvoir sans faire trop d’essai de repérage, je suis juste très mauvais en orientation....





 



Conclusion :

Maintenant arrive la question fatidique.
Forbidden Siren est-il un bon jeu?

    Honnêtement je dirais que non. Je pense que les testeurs de l’époque ne l’ont pas fini et ont simplement fait la première boucle. La note qu'ils ont donné reflète simplement la direction artistique du jeu, bien que les graphismes  ne soit pas exceptionnels.

Sa jouabilité n'est pas digne du support ps2, sa difficulté est complétement dingue avec ses énigmes sans queue ni tête. J’ai demandé à des joueurs qui l’on fini sans soluce si cela était vraiment la vérité. Ils m’ont avoué l’avoir fait avec une légère aides d’autres joueurs ou en regardant une soluce pour une ou deux missions. Me concernant, je pense avoir faire le jeu à 75 % de manière « legit ».
 
Il faut aussi souligner que sa VF est à chier mais  c’est quand même exceptionnelle d’en bénéficier, de plus on se retrouve avec une mission en espagnole alors qu’aucun choix de langue n’est disponible et que chaque version européenne possède sa traduction et son doublage.

Par contre on est face à une vrai proposition. Comme je l’ai dit, artistiquement le jeu envoie du lourd, son ambiance « horreur-japonaise » teinté d’élément de style Lovecraft est vraiment originale, par contre,  le scenario étant morcelé, il vous faudra récupérer des « objets d’archive », afin de comprendre toute la situation. Pour ma part, je suis resté longtemps dans l’obscurité, et j’ai encore quelques interrogations.

Pour finir, Forbidden Siren est un jeu avant tout à essayer, mais qui peut-être une bonne proposition si vous cherchez du challenge, de la nouveauté. Il ne faudra surtout pas avoir honte d’utiliser une soluce. Même si selon moi le jeu est impossibles , il se peut que vous y arriver sans. Je pense simplement que c’est une perte de temps.

N'hésitez pas si vous avez des questions en tout cas.
      

[Hedge]

Franchement super test, on sent que t’as vraiment poncé le jeu. Et je suis grave d’accord avec toi sur plein de points. Le système de vision est une idée de ouf, super originale, mais qu’est-ce que c’est galère à utiliser… T’as l’impression que le jeu fait tout pour pas t’aider.

Le côté morcelé de l’histoire, les objectifs cachés, les objets à récupérer dans un niveau pour débloquer un truc 4 missions plus loin… j’avoue que sans soluce, ça doit rendre fou. T’as bien résumé le truc : c’est pas tant que c’est dur, c’est que c’est tordu.
Et la maniabilité... on est sur PS2, mais t’as l’impression de jouer sur PS1, c’est abusé. Y’a rien de fluide, tout est rigide, t’as envie de jeter la manette quand tu rates une action juste parce que t’as pas appuyé sur le bon bouton au bon moment.

Par contre oui, l’ambiance... là y’a rien à dire. C’est ultra malsain, stressant, et ça marche trop bien. On sent bien la patte Silent Hill. Rien que les bruitages et la sirène, t’es déjà pas bien.
En vrai, c’est un jeu à faire au moins une fois, mais faut être prêt mentalement et surtout pas hésiter à aller voir une soluce. Sinon tu pètes un câble.

Encore merci pour ton retour super détaillé, c’était top à lire !

[oceloto]

Merci pour ton commentaire, tu as parfaitement synthétisé mon test. Je ne cache pas que mes nerf ont failli lâché, j'ai failli abandonné plusieurs fois mais oui, c'est un jeu à faire quand on est passionné de jeu vidéo.

 Je vais rajouter des images afin illustrer mes propos, mais j'ai un peu de mal. Les images sautent de ligne et finissent  en bas de test. Si quelqu'un à la méthode pour caler des images dans les test, je suis preneur ^^.