
Lors d'une coupure internet de plusieurs jours, ma sélection de jeux s'est limitée à ceux que j'avais déjà téléchargés. Je scrute mon catalogue Steam et découvre un jeu intitulé Planet Crafter dans ma liste. Ma mémoire, rétive, me rappelle avoir acheté ce titre en promotion lors de son Early Access et d'avoir patiemment attendu la sortie officielle avant d'y toucher. Je finis par lancer le jeu avec curiosité, pressant ce petit clic innocent sur la souris en marmonnant du bout des lèvres : « juste pour essayer quelques minutes ».
70 heures de jeu plus tard...
Tu te casses sur Mars : Qu'on se le dise, les jeux de craft / survie sont désormais légion, genre qui ne m'a jamais attiré jusqu'à un certain Subnautica proposant l'exploration d'une planète océan merveilleuse mais surtout dangereuse. Sous ses allures de jeu tranquille, Subnautica a su manier avec élégance la peur chez le joueur, celle des fonds marins, de l'inconnu... Un véritable bijou mais loin d'être reposant.
Partant de ce postulat, voici comment résumer Planet Crafter : Subnautica sans la peur. En effet, PC s'inspire énormément de son modèle que ce soit dans le design, les musiques, l'interface... sans monstres pour vous lacérer le visage. Pourtant, une fois cette première impression de "mauvaise copie" passée, le jeu commence à voler de ses propres ailes pour mettre en avant son atout majeur : la terraformation.
Pas une mob, pas un troquet, c'est vraiment la zone : Vous démarrez en temps que petit quidam s'écrasant sur une planète inconnue. Sur votre boite mail, un message laconique vous adresse ces termes : Votre mission est de terraformer cette planète. Commencer par donner une teinte bleue au ciel... Et c'est tout ? Oui, c'est tout !
Équipé de votre outil qui décompose la matière, vous démarrez par la récolte de matériaux autour de vous en suivant un rapide didacticiel vous apprenant les commandes de base. L'environnement de la planète est d'ailleurs hostile, pas d'oxygène, pas d'eau, un ciel rouge et une terre ocre. Au loin, vous devinez une épave qui déchire l'horizon. Le vaisseau à bord duquel vous étiez avant votre crash, qui sait ?
Équipé de votre outil qui décompose la matière, vous démarrez par la récolte de matériaux autour de vous en suivant un rapide didacticiel vous apprenant les commandes de base. L'environnement de la planète est d'ailleurs hostile, pas d'oxygène, pas d'eau, un ciel rouge et une terre ocre. Au loin, vous devinez une épave qui déchire l'horizon. Le vaisseau à bord duquel vous étiez avant votre crash, qui sait ?
Haroun Tazieff simulator : La grande force du jeu est sa capacité à ne jamais prendre le joueur par la main et à flatter sa réflexion. N'espérez pas plus que le didacticiel de base, l'aventure, c'est à vous d'aller la chercher. Tandis que vous parvenez à créer une base potable et à fabriquer vos premiers écrans de contrôle, vous pouvez suivre la terraformation par le biais de données précises : Pression de l'air, oxygène, chaleur... le tout faisant grimper un score général. Ces données permettent avec le temps de débloquer pléthore de nouveaux plans de constructions. Vous devinez assez vite qu'il faudra fabriquer différentes machines afin de modifier l'atmosphère plus rapidement via des pompes à chaleur, foreuses et autres joyeusetés héritées de siècles passées à polluer la Terre.
Se pose ensuite le problème de l'eau, de l'air et de la nourriture. Si les deux premiers sont faciles à stocker, cette dernière finira par vous poser souci. En effet, depuis votre arrivée, vous dépendez de rations, trouvables dans les différents coffrets éparpillés. Assez vite, vous réalisez que cette denrée finira par manquer. Pas le choix, il va falloir explorer, à commencer par ce vaisseau échoué à l'horizon. Cela tombe bien, vous voilà maintenant équipé d'un exosquelette qui augmente votre vitesse de marche, d'une lampe torche pour explorer les coins sombres et d'un grand sac d'inventaire. C'est parti pour la découverte.
Bob, Terre 2 : Ce qui est génial avec PC, c'est sa narration par le détail, racontée à l'aide de petits indices anodins découverts en chemin. Le personnage incarné possède sa propre histoire, une raison justifiant sa venue dans cet enfer. Il en va de même pour la planète, loin d'être un simple caillou. La zone de jeu regorge à ce titre de nombreux secrets, parfois bien cachés. Ces éléments ne se révéleront qu'à partir de certains moments, le monde continuant d'évoluer sans cesse. Exemple de ces glaciers qui se mettent à fondre, débloquant de nouveaux lieux étranges et fascinants.
Et puis, au terme de quelques efforts, le ciel bleuit. Les écrans de contrôle annoncent de nouvelles étapes à venir : apparition de nuages, de la pluie, d'une atmosphère... La base grandit, de nouvelles machines font leurs apparitions pour vous soulager dans vos efforts et vos problèmes d'hier sont plus ou moins résolus. Hélas, de nouveaux arrivent !
Et puis, au terme de quelques efforts, le ciel bleuit. Les écrans de contrôle annoncent de nouvelles étapes à venir : apparition de nuages, de la pluie, d'une atmosphère... La base grandit, de nouvelles machines font leurs apparitions pour vous soulager dans vos efforts et vos problèmes d'hier sont plus ou moins résolus. Hélas, de nouveaux arrivent !
Je n'appelle pas ça voler, j'appelle ça tomber avec panache : On peut dire à ce stade que le jeu vous plonge dans un chapitre 2 qui vous fera alterner des explorations de plus en plus lointaines entrecoupées de sessions pour améliorer la base et l'équipement. À ce titre, il est grisant de voir le gameplay évoluer, votre personnage devenant plus rapide et performant par le biais de nouveaux outils. Voyager sur le terrain de jeu devient un plaisir à bord de votre jetpack, la map se révélant finalement plus petite que vous ne le pensiez. Plus petite certes, mais changeante !
De l'herbe et des arbres poussent grâce à vos efforts. L'eau commence à remplir les ravins et les goulets. De nouvelles statistiques de terraformation apparaissent progressivement, entre autres choses... la biomasse et l'arrivée d'ordinateurs permettant le séquençage ADN. Le jeu va-t-il proposer purement et simplement de créer la vie ?
Et c'est là que PC commence à nous en mettre plein la vue. Ce qui était un vilain caillou rouge au début de l'aventure devient riche de contrastes. Les heures s'enchaînent tant le jeu est addictif car il y a toujours quelque chose à faire, sans parler de son excellent gameplay émergeant qui pousse parfois à se creuser les méninges pour optimiser ses déplacements, sa collecte, son artisanat... Vous comprenez qu'il est sur le papier possible d'automatiser certaines tâches. Il ne vous reste plus qu'à essayer et constater que... ça marche, et même très bien ! Et là encore, je salue les développeurs d'amener intelligemment le joueur à découvrir ces fonctions par lui-même.
De l'herbe et des arbres poussent grâce à vos efforts. L'eau commence à remplir les ravins et les goulets. De nouvelles statistiques de terraformation apparaissent progressivement, entre autres choses... la biomasse et l'arrivée d'ordinateurs permettant le séquençage ADN. Le jeu va-t-il proposer purement et simplement de créer la vie ?
Et c'est là que PC commence à nous en mettre plein la vue. Ce qui était un vilain caillou rouge au début de l'aventure devient riche de contrastes. Les heures s'enchaînent tant le jeu est addictif car il y a toujours quelque chose à faire, sans parler de son excellent gameplay émergeant qui pousse parfois à se creuser les méninges pour optimiser ses déplacements, sa collecte, son artisanat... Vous comprenez qu'il est sur le papier possible d'automatiser certaines tâches. Il ne vous reste plus qu'à essayer et constater que... ça marche, et même très bien ! Et là encore, je salue les développeurs d'amener intelligemment le joueur à découvrir ces fonctions par lui-même.
Il est beau comme Crésus : Si le jeu n'est pas un canon de beauté, il reste agréable à regarder surtout que l'environnement évolue en temps réel, incluant la transformation de régions entières qui ne sont plus du tout reconnaissables en début, milieu et fin de partie. Sa beauté est purement technique, et quelle élégance de voir le jeu se lancer en quelques secondes à peine sans jamais vous imposer de chargements (et le tout sur une vieille bécane !). PC dispose aussi d'un mode multijoueur jouable à dix, parfait pour gagner du temps sur la construction, le ramassage des ressources ou s'amuser dans l'une des dernières features, à savoir l'exploration de portails menant à des zones générées de manière procédurale, des zones de « farm » qui vous aideront à récupérer certains matériaux ou de l'argent.
Et vous savez le plus beau ? Tout ça pour une vingtaine d'euros, hors soldes !
Et vous savez le plus beau ? Tout ça pour une vingtaine d'euros, hors soldes !
En bref : Après Subnautica dont il s'inspire énormément avant de s'émanciper au bout de quelques heures, voici sûrement un des meilleurs jeux de craft/survie du moment, agréable à jouer, ergonomique, reposant, addictif, avec un univers passionnant à découvrir. Un jeu intelligent qui amène parfois à réfléchir, à apprendre à gérer ses besoins et ses priorités !
Et si cela ne suffisait pas, un nouveau dlc est sorti pour moins de 7 euros, l'occasion de découvrir une nouvelle planète. Bravo aux développeurs de chez Miju Games !
Et si cela ne suffisait pas, un nouveau dlc est sorti pour moins de 7 euros, l'occasion de découvrir une nouvelle planète. Bravo aux développeurs de chez Miju Games !