
Le sifflement d’un train, des notes de musique commençant à jouer une douce mélodie, et voici qu’un train à vapeur file à toute vitesse, la voie lactée se déployant au-dessus de lui.
Le ville de Iathovo apparaît soudainement et il s’agira de votre terminus.
C’est ainsi que démarre « the stories of iathovo », un jeu emplit d’une force poétique et émotionnelle, et possédant un concept très différents des autres jeux vidéo de l’époque.
En effet, dans « SOI », vous n’avez pas de princesse à délivrer, de monde à sauver ou de force du mal à repousser.
Ici, vous incarnez simplement un voyageur sans nom; manteau, chapeau et bagage à la main s’étant arrêter à la gare de la ville de Iathovo.
Il s’agit de la ville imaginaire créer par l’auteur japonais Kenji miyazawa.

D’ailleurs, une fois arrivé, tous les habitants vous invite à rencontrer ce fameux Kenji, un grand poète, doublé de compétence en agronomie. Intrigué devant tant d’admirations, vous vous mettez à sa recherche.
Kenji est malheureusement en déplacement mais vous apprenez par ses proches collaborateurs qu’il a également égarer ses 7 livres et qu’il serait très heureux de les retrouver. Vous décidez donc ,devant les bons sentiments que ce mystérieux « Kenji » semble faire naître chez les autres , de vous mettre à leurs recherche.
Vous vous en doutez, mais SOI est un jeu vous invitant à découvrir l’œuvre de Kenji Miyazawa, au travers une aventure de 9 chapitres faisant tous référence à ses contes pour enfants.
Ainsi, SOI est un jeux dans lequel vous allez principalement vous promener dans la ville, discuter avec les habitants afin de dénicher des indices permettant de retrouver les livres.
Il ne s’agit par contre absolument pas d’un jeu d’enquête. Ce jeu ne nous brûlera absolument pas les méninges.
Il faut absolument le prendre comme un voyage, une grande promenade qui va vous faire rencontrer de nombreuses personnages, humain comme animaux et cotoyer de nombreux sentiments tel que la repentance, le sens du sacrifice, l’orgueil, l’avarice, la vanité.

Diviser en 9 chapitres et vue du dessus à la manière d’un Zelda, Vous serez le témoins et acteur de différentes situations, souvent tragiques mais toujours incroyablement belles.
Aucun sentiment de perdition ne sera à noter durant votre aventure car deux établissements présent en plein centre ville seront là pour vous donner des indices sur les personnes à rencontrer ou vous débloqueront même le lieu à visiter et qui sera le théâtre du chapitre.
Il s’agit de l’office de Leon Nocht et du bureau des chats (cet endroit fait d’ailleurs référence à une nouvelle de Kenji miyazawa et le fameux « stove cat » qui se verra maltraiter par ses collègues, véritable parabole de la vie en entreprise).
Car oui, dans SOI, vous ne serez jamais cantonner à la ville de Iathovo.

Tous les livres de Kenji seront en possession de personnages extérieur à la ville et qui seront donc les acteurs principaux des chapitres.
Une petite morale sera toujours présente à la fin de chacun d’eux mais rien de paternaliste ou d’édifiant. Le jeu vous invite simplement à constater et à observer. Votre sensibilité, votre vision des choses seront les seules juges.
SOI est un jeu totalement dépourvu de challenge. Vous n’affronterez aucune difficulté, vous allez simplement vivre une aventure apaisante. Ce concept ne plaira sûrement pas à tous le monde mais il permet à la super nintendo d’avoir dans son catalogue de jeux, un nouveau type, clairement un ovni qu’il est impossible de retrouver sur les autres supports de cette époque et d’ainsi vivre une nouvelle expérience vidéoludique.
Au niveau de sa réalisation, nous somme en 1993, et le studio HECT est un petit développeur.
Il en résulte un jeu avec des couleurs un peu ternes, des sprites de personnages répetitifs et un manque de détails. Au vue de la poésie proposée, on aurait aimé avoir les graphismes d’un tales of phantasia, par exemple il est dommage de voir les saisons s’enchaîner mais de ne pas voir d’éléments graphique les représenter en ville. Vous ne verrez pas de neige en ville mais vous en verrez dans d’autres lieux. Est-ce un manque de travail ou de moyen, il est vraiment difficile de juger car en même temps Iathovo est bien vivante.
En effet, la ville respire la vie. Durant les premiers chapitre le cinéma de la ville sera fermé, puis il sera ouvert et à l’intérieur vous aurez droit à un pixel art animé sur grand écran représentant charlie chaplin ! rien que ça.

Un second film sera diffusé durant les chapitre suivantes et il s’agira ici d’une comédie romantique avec un pixel art animé d’un couple élégamment vêtu se rapprochant intimement.
Les réflexions du public devant ces différents films seront très drôles. Le cinema et l’orchestre à l’intérieur font d’ailleurs référence à la nouvelle « Gauche le violoncelliste ».
Autres chose encore, durant l’hiver vous verrez les habitants enfermés chez eux, certains ont un projet comme celui de participer à un concours de chant, d’autres possèdent des talents, etc...
Cependant ces petites faiblesses graphiques ne réduisent absolument pas la beauté émotionnelle de SOI, le dernier niveau faisant référence à la nouvelle la plus connue de Kenji Miyazawa, « train de nuit dans la voie lactée » vous fera vibrer d’émotion.
Les musiques sont également de bonne facture. Le thème de la ville se démarque des autres et est très jolie. Il pourra se montrer peut-être répetitifs et vous trotter dans la tête.
Les thèmes des autres lieux sont très mignon également mais l'ensemble reste cependant nuancé, comme un agréable fond sonore nimbant vos déplacements.
Vous ne serez donc pas forcément transporter par les musiques de SOI, mais celle-ci accompagne subtilement vos diverses pérégrinations.
Vous l’aurez donc compris, « stories of Iahotovo » est un jeu complétement hors catégorie qui trouvera un écho chez vous, en fonction de votre sensibilité.

Si vous chercher du challenge, vous pouvez passer votre chemin. Ici vous allez simplement vivre une aventure onirique et poétique, vous faisant découvrir les contes de Kenji Miyazawa, un auteur d’une grande humanité.