Vos "Unpopular Opinions"

[Manuwaza]

Hello

On ne peut pas toujours être tous d'accord, et parfois l'avis de la majorité n'est pas le vôtre. L'objet de ce topic est donc de partager ces jeux sur lesquels votre avis diverge de celui du plus grand nombre. Cela peut être un soft adulé par tout le monde et que vous détestez, ou à l'inverse un jeu massacré qui vous a plu. Bien entendu, quelques arguments sont les bienvenus pour pouvoir en débattre

Je commence avec une première fournée :

Final Fantasy X

J'avais déjà eu l'occasion d'en parler et je réitère ici : j'ai détesté ce FF. Pourtant mon premier contact a été excellent, notamment sur le plan technique. Visuellement, on dépassait in game les graphismes des épisodes PS1 utilisés dans les cinématiques. Le gameplay me plaisait bien, notamment le système d'évolution via le sphérier, tout comme le blitzball dont je trouvais que c'était un mini-jeu très intéressant. Et puis, au fil des heures, j'ai commencé à m'apercevoir que la formule était très différente de ce à quoi je m'attendais. Première douche froide : aucune liberté, des couloirs, encore et encore... J'ai attendu des heures de pouvoir arriver sur une world map, qui n'est finalement jamais arrivée. Deuxièmement, les donjons avec leurs énigmes inintéressantes au possible n'ont pas mis bien longtemps à provoquer un profond ennui chez moi. Et enfin, les personnages... Hormis Auron, j'ai eu de plus en plus de mal à les supporter au fil des heures jusqu'à faire un rejet complet. La comparaison avec les précédents volets de la saga faisait mal, et tous ces éléments conjugués ont fini par me dégouter et me faire abandonner ma partie. Une première pour moi qui avais jusqu'ici fini tous les FF que j'avais commencés !


Super Mario Sunshine

Ça aussi on en a parlé récemment, ça va être bien plus court : le jeu est magnifique, mais je n'ai pas accroché à la mécanique principale basée sur l'utilisation du JET. A côté de cela, j'ai pris beaucoup de plaisir sur les quelques niveaux de plate-forme classique, qui sont hélas très loin de composer l'essentiel de l'aventure. J'ai néanmoins prévu de lui redonner sa chance, c'est tout de même un Mario !


Dragon Ball Z Super Butoden 2

Bon, là je triche un peu car ce n'est pas un jeu que je déteste à proprement parler. Je suis seulement en désaccord avec le fait de le placer tout en haut du podium des meilleurs jeux de baston DBZ de la SNES, place qui est pour moi incontestablement réservée à Hyper Dimension. Claque technique, gameplay excellent... La seule chose qu'on peut lui reprocher, c'est son manque de contenu. Il est vrai que le mode histoire de DBZ2 était un modèle du genre et que celui de HD dans la version jap ne lui arrive pas à la cheville (sans même parler de la version européenne qui l'a purement et simplement supprimé) : trop peu de personnages dans le casting, ce qui a obligé les développeurs à faire des choix pas très pertinents. Mais manette en mains, je prends beaucoup plus de plaisir avec HD qu'avec Butoden 2 aujourd'hui. D'autant que visuellement, HD a beaucoup mieux vieilli que Butoden 2 dont les animations sont ultra minimalistes. Je pense qu'un mélange des deux, avec un casting et un mode histoire issus de DBZ 2 dans HD, donnerait naissance à un jeu exceptionnel !


Street Fighter EX plus Alpha

"C'est moche, c'est lent"... Arguments souvent utilisés contre ce jeu qui, pourtant offre d'excellentes subtilités de gameplay qu'on ne retrouve dans aucun autre épisode de la saga et un contenu très généreux en termes de modes de jeu. Ça, et un casting vraiment très intéressant.


Castlevania Legacy of Darkness

Difficile de réussir son passage à la 3D, même quand on s'appelle Castlevania... Oui, il y a d'inévitables problèmes de caméra, mais le jeu offre une richesse énorme dans le gameplay avec ses différents personnages, et une multitude de petites subtilités (notamment le cycle jour/nuit). J'ai pris énormément de plaisir sur ce Castlevania qui propose en prime une excellente ambiance.


La saga Metal Gear

Bon, là le problème vient de moi et j'en suis conscient^^

J'ai lancé le premier Metal Gear à une époque où je ne connaissais pas du tout les jeux d'infiltration, et je n'ai pas du tout accroché à cette particularité. Ça m'a fait faire un rejet de cette saga, alors que j'ai pourtant par la suite passé beaucoup de temps sur des jeux d'infiltration comme la saga Commandos. J'aimerais lui redonner sa chance, mais j'avoue être un peu réfractaire au rendu PS1... Je tenterai peut être de me lancer dans le remake GameCube, qui a tout de même mieux vieilli. C'est sur ma liste en tout cas ! A noter que j'avais par la suite tenté MGS3 sur PS2, mais que les mécaniques de survie m'avaient fait lâcher assez vite...

A vous!

[Zamza]

Sympa comme idée de topic. Je vais tâcher de retranscrire au mieux certains détails, sachant que je n'ai pas joué à ces jeux depuis plus d'une décennie pour certains !

Je vais commencer par te rejoindre sur un titre :

Final Fantasy X

Grande déception en son temps, qui commença par son arrivée en 50Htz dans nos contrées. Vous vous souvenez, cette fixette des industriels du jeu vidéo à nous sortir les jeux en Pal où l'on incarnait de petits obèses courts sur patte écrasés par deux bandes noires façon cinéma tourné à l'aide de caméras en Slowmotion. 

Découverte du jeu. Cinématique Squaresoftienne, intro prometteuse, tutoriels inévitables. Une fois le recrutement de tous nos compagnons effectués, la lassitude a commencé à s'installer. Verdict sans appel : aucun personnage ne me plaisait réellement par son identité ou son style. (Auron à la rigueur avec ses regards obliques, et Lulu qui collectionnait les ceintures, ce qui est toujours mieux que de collectionner les sachets de soupes Royco à la tomate.)

Dommage, d'autant plus que l'histoire démarrait plutôt bien, on s'incarnait aisément dans ce Tidus qui découvrait à l'instar du spectateur un nouvel univers, ses lois, ses jolies filles, ses traditions avec, comme seul élément de jonction avec son propre monde, le Blitzball (feature que j'adorerais revoir dans ff14).

Hélas, cela n'aura pas suffi ! Les zones demeuraient vides, linéaires, et la 3D hideuse par moment. On ne retrouvait guère l'ambiance mélancolique d'un ff7 ni les lieux atypiques, parfois déjantés, d'un ff8. Quant aux musiques, on en ressortait avec l'entêtante "Tsute Ki Dane" et les trompettes du thème de combat qui font encore bourdonner nos oreilles aujourd'hui.

Pourtant, FFX avait en France un allié de poids en la personne de Jay du magazine Gameplay Rpg qui aimait nous seriner à chaque volume que FFX représentait "objectivement le meilleur rpg de tous les temps" (comprenez, pas son préféré pour autant !).

Maintenant, les années ont passé, je lui donnerai un jour une seconde chance.

The Witcher 1,2,3

Bon là, j'attaque le gros oeuvre. Attention, comme pour FFX, je ne les classe pas dans la catégorie des mauvais jeux, plutôt dans la section "ces jeux dont on a beaucoupppppp trop parlé !" (ou syndrome d'Amélie Poulain.)

J'ai voulu comprendre, j'ai souhaité aime ces jeux, je les ai tous les trois terminé, encouragé par les tests, les opinions favorables, une dague tranchante appuyée sur mon cou de cygne. J'ai même été acheter le premier tome de la Saga du sorceleur et ingurgité mes propres décoctions de gingembre et de menthe fraîche pilée. Rien à faire, j'en suis ressorti peu convaincu (mais avec meilleure haleine.)

Certes, les quêtes sont très bien écrites (mention spéciale pour le 3) et l'univers est tout à fait intéressant. Mais selon moi, ces jeux n'ont rien amené de plus que certaines sagas sorties avant, au hasard, Dragon Age, ni plus de libertés que d'autres rpgs. Le système de combat reste dans mon souvenir bancal et bourrin, les donjons courts et austères (principalement dans le 1), quant à Geralt de Riv...

Non vraiment, je n'ai pas adhéré à l'ensemble.

Le 3 était assurément mieux grâce à son ambition démesurée, certainement le plus gros open world de son époque, mais bien trop vaste à mon goût. Arrivé sur l'archipel, ce qui aurait dû être de l'émerveillement ne devint qu'un soupir de lassitude, un applaudissement sans joie pour la performance. Je pris à ce moment deux importantes décisions qui changèrent le cours de ma vie : arrêter le stévia et me concentrer sur la quête principale histoire de voir la fin du jeu. Traduisez : Go rush !

De loin, j'aurais vraiment préféré qu'on incarne un personnage sur-mesure que l'on fait évoluer dans l'univers du sorceleur. Désolé si par cette critique je déclenche les foudres de passionnés, notez, je comprends cependant très bien l'attachement de certaines personnes pour la licence. (Et vous ne m'aurez jamais de toute façon, hinhin.)

Mass Effect Andromeda

Eh oui, après The Witcher 3, vous serez tentés de me traiter de fou. Mais à l'inverse, j'ai bien aimé Andromeda. Alors certes, l'épisode est en dessous de la trilogie d'origine, principalement à cause de son casting moins attachant. Il n'empêche que le jeu n'en restait pas moins un open world équilibré dans sa proposition, évolutif (système de terraformation des planètes grisant), pas trop long. Il offrait de plus un gameplay au Jetpack tout à fait sympathique et le scénario se rattachait parfaitement à la saga originelle.

Je précise et cela influence forcément mon opinion, j'ai joué à une version patchée très avancée du jeu d'origine mais je comprends tout à fait les frustrations à sa sortie dues aux bugs, aux textures de visage etc.
N'empêche... De manière surprenante, le premier The Witcher avait connu ce genre de déboires et profité de plus de clémence. Les joueurs ont même pardonné pour la sortie catastrophique de Cyberpunk. Andromeda, lui, est resté sur sa potence.

Petite frustration, nous n'aurons sûrement jamais le DLC qui achevait totalement l'histoire du destin des vaisseaux coloniaux perdus (celui des quariens, de mémoire). Pas de romance avec une consoeur de Tali pour peupler Andromède d'adeptes du Whooper et de l'homéopathie. Tant pis.

[Manuwaza]

Voir quelqu'un critiquer The Witcher est à peu près aussi rare que voir quelqu'un s'en prendre à FFX. Pas d'avis pour ma part, jamais joué à l'un des trois^^

Je me permets d'ajouter une nouvelle fournée :

GTA4

J'ai été un grand fan de la trilogie "génération 128 bits" (j'y ai pour ma part joué sur PC), qui offrait à l'époque une liberté comme on n'en avait jamais vu jusqu'alors. Point culminant : San Andreas avec sa map gigantesque. Quand j'ai acheté la 360, mon premier jeu a été GTA4...auquel je n'ai jamais réussi à accrocher : l'histoire, le héros ne m'ont pas intéressé, et j'ai eu le sentiment d'un retour en arrière avec la taille de la carte et les possibilités offertes, par rapport à San Andreas. Et puis je ne sais pas, peut être que j'avais vieilli et que l'ambiance gangsta qui fout le merdier dans la ville ne m'amusait plus autant. J'ai abandonné le jeu une première fois, puis j'ai essayé de lui redonner sa chance quelques années plus tard mais j'ai laissé tomber à nouveau au bout de quelques heures. Derrière, je ne me suis jamais lancé dans GTA5 et la hype de GTA6 me laisse totalement indifférent...


Final Fantasy Tactics Advance

En jouant à celui là, je pensais retrouver l'univers du FF Tactics originel. Quel déception avec cette histoire inintéressante, ces personnages sans charisme, et cette ambiance ultra enfantine. Pas été au bout non plus, et revendu aussi vite que je l'avais acheté.


Final Fantasy IX

Là c'est vraiment dans une moindre mesure, car je l'ai terminé celui là et je ne l'ai pas foncièrement détesté. Mais pareil, si j'ai beaucoup aimé l'univers et le côté technique, le scénario et les personnages m'ont semblé manquer cruellement d'enjeux. Je précise que je l'ai fait sur le tard, il y a seulement quelques années, peut être est-ce ma perception qui avait changé. Il faut dire que je suis très exigeant quand je joue à un FF, un degré d'exigence que j'ai fixé après la claque que j'ai prise sur FFVII. Donc un bon FF, ça ne me suffit pas. Il faut qu'il soit exceptionnel !

[Hedge]

Cliquez pour voir la vidéo

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Qui a dit que j'étais fainéant ?? 

[Manuwaza]

Ça ne t'étonnera pas si je te dis que je ne suis pas, mais alors pas du tout d'accord avec toi pour FF7  

En toute franchise, je ne remettrai jamais en cause les qualités de FF6 qui est, pour moi, juste un (tout petit) poil en dessous du 7. Mais dans FF7, plus tu creuses (et je peux te dire que j'ai creusé, pour la raison que tu connais ), plus tu réalises la grandeur de ce que les développeurs sont parvenus à accomplir. Techniquement, dans la narration, dans ce qu'apporte la puissance de la playstation en termes de mise en scène qui s'approche du cinéma, dans les thématiques abordées et la manière de les aborder, dans la complexité et la richesse gigantesque du gameplay. En se replaçant dans l'époque, à savoir 1997, FF7 a été un précurseur qui a exploré des choses qui n'avaient jamais été faites jusqu'alors dans un jeu vidéo, en grande partie grâce à des développeurs qui avançaient à tâtons sans connaître les limites de ce qu'ils pouvaient faire. Parfois un simple petit détail peut cacher quelque chose d'extraordinaire sans qu'on ne s'en rende réellement compte.

[Hedge]

Objectivement, FF7 est un grand jeu.
Seul problème :
Je ne supporte pas Clad et Sephiroth m'a gonflé.
Y'a d'autres points que j'ai pas apprécié, genre 3 dans le Gameplay au lieu de 4 etc etc..
Mais le pire c'est que je sortait en réalité à peine de FF6.
Et le thème de FF6 me prend trop aux tripes, du coup j'ai comparé... et ça n'a pas fonctionné chez moi.
Parcontre je t'assure que j'ai parfaitement compris la trame du jeu.
Je suis pas du genre à pas vouloir comprendre les RPG

[Manuwaza]

C'est là qu'on voit que le moment auquel on découvre le jeu est important dans le ressenti qu'on  en a : j'ai un parcours contraire au tien, puisque FF7 a été mon premier RPG et que j'ai découvert FF6 ensuite. Du coup, l'équipe de trois personnages était la norme pour moi

Tous les deux ont marqué leur époque en poussant à fond tous les curseurs, et en exploitant au maximum ce que les consoles qui les accueillaient étaient capables de faire à l'instant T. C'est pour ça que ce sont deux jeux formidables, mythiques !

Parcontre je t'assure que j'ai parfaitement compris la trame du jeu.
Je suis pas du genre à pas vouloir comprendre les RPG

Je ne pensais pas au scénario quand j'évoquais les "petits détails qui cachent parfois quelque chose d'extraordinaire et à côté desquels on peut passer"

Mais par exemple, le fait d'inclure des éléments 3D temps réel, dans des cinématiques en CGI précalculée était bluffant et inédit à l'époque, ou presque. Et ça a donné naissance à l'une des intros les plus marquantes de l'histoire du média (au passage très inspirée de l'introduction de Psychose d'Alfred Hitchcock qui était aussi un plan séquence avec de troublantes similitudes^^). C'est ce genre de choses que tu découvres et qui nécessitent de se poser pour les analyser pour en saisir la portée et la prouesse que ça représente. Un peu comme ce dont on discutait au tel l'autre jour concernant le montage : le public, quand il voit une vidéo sur youtube, ne réalise pas tout le travail derrière. Mais une fois que tu y as un peu touché, tu n'as plus le même regard sur les vidéos, et tu vois toutes les couches d'éléments superposées pour obtenir le résultat final. C'est pareil pour FF7, et il y a moi même, qui pensais connaitre le jeu par cœur, énormément de choses à côté desquelles j'étais passé et que j'ai redécouvertes dans le cadre de la rédaction de mon livre, notamment dans les chapitres dédiés à l'analyse du jeu.

[Kev1]

Super sujet !

Mario Sunshine : Je vais en surprendre beaucoup mais c'est le seul Mario qui ne m'a pas lassé et que j'ai pris plaisir à finir (peut-être car j'ai adoré la Gamecube ^^ ) L'utilisation du jetpack était assez géniale et changeait par rapport au sempiternel saut. Il m'a vraiment laissé un super souvenir.

Death Stranding : Une de mes plus grandes déceptions vidéoludiques ! Attention je reconnais que c'est un excellent jeu ! J'aime son univers, l'ambiance, les personnages , etc ... mais alors la lourdeur du gameplay m'a achevé Les allers-retours intempestifs avec très peu de réels possibilités de voyage rapide, l'aspect "gestion de carburant, de stockage, etc" beaucoup trop pointilleux. J'ai abandonné après 35h de jeu quand je me suis rendu compte que j'avais à peine fait 1/4 du jeu ... je n'ai pas eu le courage de poursuivre ... 
Cela restera un de mes plus grands regret de joueur.

Atlas Fallen : Là on fait dans du très récent. C'est un jeu décrié mais qui m'a beaucoup plus (je vous renvoie vers le test d'exserv qui en parle très bien). Il n'est pas parfait mais il a un univers et une ambiance très sympa avec un gameplay assez nerveux. Il m'a rappelé la saga darksiders pour ceux qui connaissent. C'est un jeu assez court qui vaut la peine d'être testé.

Final Fantasy 16 : Encore du très récent. Il fera probablement débat ^^ Là encore je fais partie des fans de ce jeu. J'adore sa simplicité de gameplay et cette sensation de puissance qui se dégage des combats. Le scénario et la mise en scène sont excellents et donnent vraiment envie d'aller au bout. Evidemment il y a des quêtes annexes bidons et un aspect "rpg" pas aussi développé que certains l'espéraient mais cela reste un très bon jeux.


Voilà quelques-unes de mes "unpopular Opinions"

[Zamza]

Je me permets d'ouvrir une petite parenthèse pour ajouter ma pierre à l'édifice de ce passionnant débat "FF6 ou FF7 ?" et donc :

Final fantasy 6

J'étais tenté d'ajouter FF6 à mon premier message. Mais mon rapport avec ce jeu est si particulier. Objectivement comme subjectivement, je le considère aujourd'hui comme un grand Rpg. Paradoxal ? Oui. Je vais vous expliquer.

1996. Final fantasy 7 débarque chez nous avec son lot de mystères. Je me souviens encore de la bande annonce dans un cd de démo de Playstation Magazine. On y voyait, pêle-mêle, des séquences différentes, la course des chocobos, l'explosion du réacteur, quelques images lointaines du système de combat... En bon français ignorant tout du genre Rpg (ma seule référence étant la saga Zelda), je m'interroge sur ce que peut-être le jeu.

Un jour, un type finit par me prêter FF7 pour faire l'essai. Je reste facilement deux ou trois heures, scotché devant l'écran. Il faudra finalement attendre un certain anniversaire où, malade comme un chien à deux jours des vacances, je me procure le Graal de l'époque Playstation, et mon aventure s'achève une première fois au terme de ces deux semaines. Sephiroth ploie le genou, marquant la fin de ma première session. 

Les années passent. Ma passion pour FF atteint des sommets avec le huitième épisode, puis de là se déclare le brasier d'une passion pour les rpgs. Il me les fallait tous, sans exception, des rpgs populaires aux rpgs obscurs (Les Vandals hearts trônant en occasion à 99 francs, les Wild Arms et autres Alundra...). En lecteur de Gameplay Rpg, le nom de FF6 finit par surgir, et avec lui, sa réputation de "plus grand jeu de tous les temps". Une vidéo récente de l'AVGN tenait d'ailleurs à peu près ces mots : "Sans le savoir, je lançais ce qui allait être le jeu le plus extraordinaire de l'humanité". 

En ce temps-là, peu d'images circulent sur ce fameux FF6. Je fantasme, j'imagine un jeu supérieur au sacro-saint FF7, une 2D à couper le souffle, un univers riche, des personnages superbement animés, charismatiques. Progressivement, l'émulation se laisse découvrir, ouvre des portes sur un catalogue de jeux rétros infini. Parmi les premières traductions françaises, je découvre l'incroyable Chrono Trigger. Enfin, je trouve une version de ce fameux FF6. Découverte du jeu, ambiance sombre, musique extraordinaire... Puis s'affiche enfin les premiers graphismes, et là... après avoir vu tourné Chrono Trigger ou Secret of mana, petite désillusion.

Le jeu débute dans la ville de Nashe, et bien vite, je découvre ses cavernes. Austères, vides, faiblement éclairées. Le personnage se déplace case par case, son sprite m'évoque le joueur d'un World Cup sur Nes. Je persiste. Une cinquantaine d'heures plus tard, je finis le jeu, un rien d'amertume en bouche. Etait-ce cela, le plus grand Rpg ?

Que s'était-il passé ? Des années durant, j'écoutais des avis contraires, je me sentais inculte,  incapable de reconnaître le génie, qui sait ? Avec le temps, j'y suis revenu. Deuxième tentative. Ma maturité d'adulte m'a fait d'avantage apprécié ce nouvel essai. Vint plus tard la version Gba, prêtée par un ami, finie précipitamment, ce dernier me le réclamant au plus vite pour le revendre. 2022. Sort la version pixel Remastered. Je craque. Encore. Quatrième tentative. Cinquième ? Excellente session. Je déplore quelques musiques réorchestrées perdant en aiguë, en intensité. Un jour, je craque, je troque ma collection de FF retros de l'ère Playstation pour leurs versions supérieures. Afin de remplacer le FF6 sur CD, j'investis dans un cartmod. Ô joie, ô bonheur, et pour citer Cloud dans Advent Children, "je l'ai eu à l'usure". A force d'acharnement, j'ai réalisé combien j'étais amoureux et ce depuis des années.

Moralité. Longtemps, j'ai boudé, décrié FF6. Un bon jeu, guère plus. Aujourd'hui, je lui reconnais sa grandeur, et mon erreur. Cela se résumerait en deux mots : Effet Wahou.

FF7 avait été mon premier vrai rpg, celui qui m'arracha mon premier Wahou. Mais si cela avait été FF6, qu'aurais-je pensé de FF7 ? Aurais-je trouvé Cloud plus sympathique que Locke ? Sephiroth plus terrifiant que Kefka ? Certes non.

J'en avais trop attendu, trop fantasmé, sans même une image pour me faire une idée. Quand on en espère trop, la déception nous attends souvent sur les quais. Mais aujourd'hui je le clame haut et fort. FF6, je t'aime, je t'aime, je t'aimerai !

[Manuwaza]

Je me permets d'ouvrir une petite parenthèse pour ajouter ma pierre à l'édifice de ce passionnant débat "FF6 ou FF7 ?

Blague à part, magnifique histoire qui confirme ce que je disais un peu plus haut : quand on évoque des jeux aussi mythiques, c'est avant tout le vécu du joueur qui fait la différence. Tout comme toi, je me pose la question de savoir si FF6 ne serait pas au-dessus du 7 dans mon esprit si je l'avais découvert en premier. Pour moi, FF6 et FF7 ont en commun d'avoir été les meilleurs J-RPG de leur époque.

Mario Sunshine : Je vais en surprendre beaucoup mais c'est le seul Mario qui ne m'a pas lassé et que j'ai pris plaisir à finir (peut-être car j'ai adoré la Gamecube ^^ ) L'utilisation du jetpack était assez géniale et changeait par rapport au sempiternel saut. Il m'a vraiment laissé un super souvenir.

Globalement, Sunshine a été apprécié par le plus grand nombre, tu n'es pas une exception
Je suis un immense fan de la GameCube également, mais j'ai pour ma part largement préféré Luigi's Mansion comparativement à Sunshine (même si nous sommes d'accord que les deux jeux ne sont pas du tout dans le même registre).

Death Stranding : Une de mes plus grandes déceptions vidéoludiques ! Attention je reconnais que c'est un excellent jeu ! J'aime son univers, l'ambiance, les personnages , etc ... mais alors la lourdeur du gameplay m'a achevé Les allers-retours intempestifs avec très peu de réels possibilités de voyage rapide, l'aspect "gestion de carburant, de stockage, etc" beaucoup trop pointilleux. J'ai abandonné après 35h de jeu quand je me suis rendu compte que j'avais à peine fait 1/4 du jeu ... je n'ai pas eu le courage de poursuivre ... 
Cela restera un de mes plus grands regret de joueur.

Bon sang, comme je te comprends...et en même temps, je suis aux antipodes de ton opinion sur ce jeu ! Comme je l'ai dit plus haut, je n'ai jamais accroché à la formule Kojima. Quand j'ai acheté Death Stranding, c'était en quelque sorte le jeu de la dernière chance pour apprécier ce créateur adulé de tous. Et je me suis totalement laissé emporter par l'histoire, par les personnages, et par l'univers. Pourtant, tu as raison, baser un jeu complet sur ce que les joueurs détestent le plus dans le média, à savoir des quêtes Fedex, comment une telle chose a-t-elle pu fonctionner ? Je me pose encore la question aujourd'hui. Je pense que pour ma part, c'est la volonté de découvrir la suite de l'histoire qui m'a poussé à persévérer. Et surtout, ce sentiment d'incarner un pionnier qui arpente des terres jamais visitées jusqu'alors, ce soulagement quand on voit enfin la destination apparaître, et ce côté jouissif quand les installations qu'on a mises en place lors d'un précédent passage permettent d'effectuer en quelques minutes ce trajet sur lequel on a tant galéré, parfois pendant des heures !