[TEST PS5] Star Wars : Outlaws

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Manuwaza
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[TEST PS5] Star Wars : Outlaws

Message par Manuwaza »

Lors de sa commercialisation, Star Wars Outlaws a pris de plein fouet une vague de critiques le qualifiant de jeu incroyablement médiocre, symbole d’un Ubisoft à la dérive. C’est donc avec une certaine appréhension que j’ai placé le disque dans le lecteur de ma PS5, mais aussi animé par ma curiosité de grand fan de Star Wars. Aujourd’hui, est venue l’heure du verdict : le soft est-il si mauvais que cela ? Réponse à suivre…
Une vaurienne en vadrouille dans la galaxie.
L’aventure nous propose de suivre Kay Vess, une vaurienne sévissant sur Canto Bight et vivant de petits larcins. Jouant constamment de malchance, elle a cumulé au fil des années de nombreuses dettes qu’elle peine à rembourser à ses créanciers dont la plupart ne sont pas des plus recommandables. Alors lorsqu’un mystérieux commanditaire lui propose un gros coup visant à dévaliser la chambre forte de Sliro, un parrain local de la pègre, elle y voit une bonne manière de prendre un nouveau départ. Malheureusement, rien ne va se passer comme prévu ! Il s’avérera que son employeur n’était autre que la Rébellion, et que le véritable objectif de la mission était de libérer un agent détenu chez le baron du crime. En découvrant cela, une dispute éclate et elle est laissée inconsciente sur les lieux, capturée par Sliro, et tenue par ce dernier comme responsable de l’intrusion. Parvenant à s’échapper de justesse, elle finit par voler le vaisseau du criminel pour fuir la planète. Seulement, le bougre est rancunier et place une énorme prime sur sa tête, la condamnant à une courte vie de fugitive. La proposition d’un certain Jaylen Vrax de dévaliser réellement Sliro afin de glaner suffisamment de crédits pour racheter sa liberté intervient donc à point nommé, et va la pousser à parcourir la bordure extérieure pour recruter une équipe de malandrins afin de réaliser le casse du siècle ! Une trame qui suit le schéma habituel des films de braquage, mais met en avant quelques rebondissements inattendus et surtout des personnages très bien écrits, à commencer par Kay elle-même sur le passé de laquelle on en apprendra beaucoup au fil de l’aventure.
Hutts, Pykes, Ashingas ou Aube Écarlate : pourquoi choisir ?
Voilà pour le pitch de départ qui nous amènera à sillonner plusieurs planètes afin de remplir les missions de la quête principale, chacune constituant un open world sur lequel les tâches annexes à accomplir pullulent littéralement sans pour autant noyer la carte sous les marqueurs d’objectifs. En préambule, il me faut signaler que la bordure extérieure est partagée entre quatre syndicats du crime, en l’occurrence les Pykes, les Hutts, le clan Ashinga et l’Aube Écarlate. Selon ses actions, Kay agira de manière plus ou moins tangible sur sa réputation envers chacun de ces groupes, une mission menée pour le compte d’un d’entre eux ayant souvent tendance à un énerver un autre qui sera lésé. Même se faire repérer lors d’une « simple » infiltration dans un avant-poste pourra provoquer le courroux de la faction concernée, à fortiori si elle déclenche une fusillade.
En fonction de son niveau de réputation, la jeune femme verra l’attitude des syndicats envers elle changer du tout au tout. Dans le pire des cas, ses ressortissants tireront à vue dès qu’ils la croiseront (chose qui arrivera régulièrement si vous avez le malheur de traverser l’un de leurs territoires), tandis que d’excellentes relations lui permettront de pénétrer dans les zones sous contrôle sans devoir se cacher, de bénéficier de nouveaux items ainsi que de prix attractifs chez les marchands affiliés, de ramasser tous les objets des zones concernées sans que cela ne soit considéré comme du vol, et même d’obtenir des missions plus rémunératrices. Mais attention, même la meilleure des réputations ne donnera pas accès à tous les lieux contrôlés par le camp concerné, et certains endroits riches en trésors devront faire l’objet d’une session d’infiltration pour en récupérer les richesses (en prenant bien garde, vous l’aurez compris, à rester discret à tout prix pour ne pas dégrader les relations de Kay avec la faction concernée). Ce système de réputation constitue l’un des gros points forts d’Outlaws, et le joueur ne tardera pas à systématiquement réfléchir aux implications avant d’accepter une mission octroyée par l’un des quatre syndicats. Ou avant de trahir son commanditaire au dernier moment pour accepter l’offre d’un concurrent qui aura proposé davantage de crédits pour rafler la mise !
4 factions, 4 réputations. Atteindre l'excellence avec chacun sera un travail de longue haleine !
À ces quatre factions s’ajoute une cinquième qui n’est autre que l’Empire, avec lequel la relation est légèrement différente. Pas de système de réputation ici, mais perpétrer une action contre ce mastodonte aura pour effet de déclencher un avis de recherche pouvant être bien plus problématique qu’un désaccord avec un syndicat ! En effet, à mesure que le niveau de recherche augmente (jusqu’à un maximum de six), Kay est traquée par de plus en plus de soldats jusqu’à ne plus pouvoir faire deux pas sur la map sans devoir se battre contre une escouade de Stormtroopers, qui se font un malin plaisir de bloquer toutes les routes et de rendre extrêmement périlleux le moindre déplacement. Pour y remédier, il est nécessaire de soudoyer un officiel impérial, voire de s’infiltrer dans un avant-poste pour pirater un terminal et supprimer l’avis de recherche. Ces deux solutions deviennent toutefois inaccessibles quand le niveau de recherche a atteint son maximum, le salut venant alors d’un affrontement contre une redoutable escouade de Death Troopers pour espérer repasser sous les radars.
Nous sommes donc poussés à constamment louvoyer entre toutes ces contraintes, notamment en acceptant les nombreuses missions proposées. Car jeu Ubisoft oblige, Outlaws regorge littéralement de contenu annexe : missions secondaires, recherche de trésors, courses de speeder, parties de sabacc, ou même simplement événements aléatoires apparaissant sur la carte… Une approche dont, vous le savez, j’ai été dégoûté par FF7 Rebirth, mais qui m’a paru bien mieux gérée ici ! Certes, il existe beaucoup d’éléments susceptibles de vous détourner de votre quête principale, mais chacun s’inscrit de manière plutôt cohérente dans la destinée du personnage : voler des données dans un avant-poste impérial, intercepter des marchandises destinées à un syndicat pour les livrer à un autre... Surtout, la variété est de mise et, si côté scénario beaucoup sont très dispensables, l’expérience offerte par chacune de ces tâches est agréable manette en main. Infiltrer une base impériale, par exemple, est toujours un plaisir quand on arrive à en ressortir sans s’être fait repérer.
Le soin consenti par Ubisoft touche même le mode d’attribution de toutes ces missions, qui s’émancipe parfois des voies habituelles. Ici, ce sera une conversation surprise à un coin de rue entre deux personnages qui vous lancera sur la piste d’un trésor, là un document négligemment oublié sur le comptoir d’une cantina. Des vecteurs poussant à être attentif, ce qui vous permettra peut-être même de glaner quelques informations au détour d’une discussion ou d’un terminal impérial, que vous pourrez ensuite revendre au plus offrant. Bref, tout n’est pas aussi gratifiant, mais je n’ai jamais eu cette réaction de rejet si familière dans le jeu de Square où je ne cessais de me demander comment ils avaient pu oser placer des quêtes aussi horribles sur mon chemin… Ici, le cheminement dans cet océan de contenu n’est pas forcé et c’est tout naturellement que nous sommes amenés à nous intéresser à ces nombreuses occupations.
Un gameplay entre action et infiltration.
Venons-en donc au gameplay, qui se divise en plusieurs phases. La première, c’est l’utilisation d’un speeder permettant de se déplacer rapidement sur les différents mondes. La seconde, c’est le pilotage du Trailblazer, vaisseau de Kay (enfin presque…) qui permet d’arpenter l’orbite de chaque planète pour y remplir des missions et y récolter des ressources. Ces séquences, moyennant un ajustement des commandes pour ne pas être contraint de conserver l’horrible configuration par défaut qui place la gestion des gaz sur le stick gauche et les déplacements sur le droit, sont un vrai plaisir ! Le maniement demeure très simple et l’on ne tarde pas à se faufiler dans les champs de débris pour semer ses poursuivants, esquivant leurs attaques avec une aisance que ne renierait pas Han Solo. Pour se défendre, le Traiblazer dispose de canons laser, de missiles (armes disponibles en différents types adaptés chacun à des situations spécifiques, les torpilles à protons étant par exemple idéales pour cibler des vaisseaux lourds), d’une tourelle tirant automatiquement sur les ennemis les plus proches, de contre-mesures permettant de détruire les missiles à proximité, ainsi que d’un bouclier qui, une fois détruit, laisse la coque vulnérable. Le gameplay de ces séquences s’avère bien plus arcade que dans un X-Wing Alliance (on se rapprocherait davantage d’un Rogue Squadron), mais permet de rapidement se sentir très efficace et de se lancer dans de nouveaux défis avec une certaine agilité. Tout juste pourrions-nous reprocher la richesse de certaines zones spatiales en éléments parasites (épaves, débris…) nuisant à la lisibilité et donc à la visée, puisqu’il peut parfois être difficile de trouver les vaisseaux ennemis en dépit de la présence d’aides visuelles. Mais rien qui soit susceptible de réellement gâcher le plaisir de ces escapades extra-planétaires, durant lesquelles un passage en hyperespace pour rejoindre un autre système provoque toujours un frisson dans le dos du fan de Star Wars.
Exemple de combat spatial. En bas à droite, les différentes armes à disposition avec, de gauche à droite, le canon principal, les contre-mesures, les missiles et la tourelle. Hormis la première citée qui peut toutefois surchauffer, chacune est soumise à un temps de recharge avant de pouvoir être réutilisée.
La subtilité, c’est qu’il est possible d’améliorer à la fois le speeder et le vaisseau sur plusieurs niveaux et dans plusieurs domaines auprès des marchands idoines, en utilisant des pièces récupérées çà et là. Si certaines seront aisément achetables ou trouvables un peu partout, d’autres, beaucoup plus rares, devront être dénichées en remplissant certaines missions ou en trouvant des coffres savamment dissimulés. Une logique identique pour le blaster de Kay dont les trois modes pourront eux aussi être boostés.
Notre héroïne dispose en effet d’une arme spécifique, assimilable au célèbre DL-44 d’un célèbre contrebandier corellien. Il est possible d’alterner à la volée entre trois modes de tir : le normal, le puissant pouvant être chargé et détruire certaines parois ou rochers, et enfin le ionique particulièrement utile contre les droïdes et les boucliers énergétiques ou pour activer certains mécanismes en tirant sur des condensateurs. S’y ajoute enfin un tir étourdissant permettant de mettre silencieusement hors de combat un adversaire, devant être rechargé entre deux utilisations. Bien que n’étant pas limitée en termes de munitions, la pétoire de Kay peut toutefois surchauffer en cas d’utilisation continue, nous proposant alors un petit QTE pour la refroidir et ne pas nous retrouver en plein gunfight sans pouvoir riposter pendant quelques secondes qui pourraient être fatales. Bien entendu, les environnements fourmillent d’éléments explosifs pouvant être utilisés pour maximiser notre potentiel de destruction, ainsi que de points de couverture annonçant immanquablement l’imminence d’une fusillade. Au sein des niveaux, Kay est également en mesure de ramasser un large panel d’armes sur les cadavres de ses ennemis, une utilisation éphémère puisqu’il n’est aucunement possible de récupérer des munitions pour ces atouts supplémentaires. Précisons enfin que notre héroïne dispose d’une jauge d’adrénaline qui, une fois remplie, permet de marquer jusqu’à six adversaires au ralenti avant de déclencher un tir fatal pour chacun d’entre eux. Une mécanique n’étant pas sans évoquer les prouesses de John Marston dans Red Dead Redemption avec le système du Dead Eye.
Si l’action a donc une place centrale dans Outlaws, l’infiltration est encore davantage mise en avant. En effet, la jeune femme est systématiquement placée face à des places-fortes lourdement gardées, et sa fragilité ne lui laissent que bien peu de chances face à une adversité qui fait montre d’une certaine intelligence dans les gunfights. Restez planqué derrière une caisse, et ils vous enverront une grenade pour vous déloger, voire tenteront de vous prendre en tenaille ! Mieux vaut donc tenter de rester discret, et le soft offre une multitude d’outils pour y parvenir. En s’approchant discrètement d’un adversaire, Kay peut ainsi l’assommer, puis retourner se cacher dans des herbes hautes ou derrière un élément de décor. Siffler constitue un moyen parfait d’attirer une cible à un endroit approprié pour s’en débarrasser, par exemple loin du faisceau d’une caméra qu’il faut absolument éviter pour ne pas déclencher une alarme qui causera l’arrivée de renforts. Alarme pouvant être désactivée, voire sabotée en prévention, tout comme les fameuses caméras qui peuvent être éteintes via un terminal à pirater à travers un mini-jeu, ou en détruisant le générateur qui y est relié.
Séquence d'infiltration dans une base impériale. Ici, tout assaut frontal est voué à l'échec !
Les différents environnements offrent de nombreuses options pour progresser sans se faire repérer, notamment par un système d’escalade façon Uncharted pouvant en outre compter sur le grappin de Kay et sur un certain Nix qui vient complexifier un peu plus encore la progression. Je ne vous ai en effet pas encore parlé de ce petit compagnon du personnage principal, petite bestiole à laquelle il est possible de donner des ordres pouvant consister à détruire une alarme à distance, distraire une caméra, rejoindre un endroit inaccessible à sa maîtresse pour récupérer un item (voire une arme, chose ô combien utile durant une fusillade ! ), actionner un mécanisme, ou encore aveugler un garde pour faciliter son élimination. Ses capacités vont même jusqu’à informer Kay sur la présence d’ennemis ou d’éléments interactifs à travers les murs. Les options sont nombreuses, et la progression, notamment dans la quête principale, s’accompagne d’une petite composante réflexion très rafraîchissante puisqu’il est fréquent de devoir observer attentivement les alentours pour déterminer la manière de négocier un passage. Une réflexion pas bien compliquée (avec la présence d’indices visuels jaunes...et même de flèches pour aiguiller le joueur ! ), mais qui a tout de même le mérite d’être présente. En maîtrisant toutes ces mécaniques, il est possible de devenir beaucoup plus efficace pour nettoyer les places-fortes ennemies en vous débarrassant de petits groupes impossibles à séparer : libre à vous d’envoyer Nix aveugler un adversaire, pendant que vous en neutralisez un second avec le tir paralysant de votre blaster et foncez sur un troisième pour l’assommer avant d’achever la victime des facéties de votre petit compagnon.
Terminons en évoquant la progression du personnage qui s’émancipe du traditionnel arbre de compétences pour adopter un schéma se basant sur les actions de Kay, et lui faisant récupérer de nouvelles aptitudes par ce biais. De même, il sera possible de rencontrer quelques experts pour lesquels remplir de courtes missions dont la récompense sera une nouvelle compétence utile à l’avenir, ou l’amélioration d’une autre existante. L’équipement a également son importance, puisqu’il est possible d’obtenir de nouvelles vestes, holsters et pantalons qui viendront impacter l’expérience de différentes manières. Même chose pour Nix d’ailleurs, auquel on peut offrir quelques friandises en s’adressant à différents restaurants (via une série de QTE) qui octroient divers bonus en combat.
Kay et Nix, une complicité au cœur de l'aventure, tant au niveau de l'histoire que du gameplay.
Le gameplay, même s’il demeure imparfait (les mini-jeux de piratage ou forçage de serrures sont par exemple bien trop nombreux et répétitifs mais peuvent heureusement être désactivés dans les options, l’interface des menus pas toujours très claire, et quelques séquences pouvant être horriblement frustrantes comme l’épouvantable partie de cache-cache en fin d’aventure...), demeure donc agréable à appréhender et offre une multitude d’options différentes au joueur pour aborder une même situation. De quoi conserver l’intérêt intact après plusieurs dizaines d’heures de jeu, un atout qui doit aussi beaucoup à la plastique du soft.
De sérieux arguments techniques !
Sans pouvoir prétendre au titre du plus beau jeu entrevu sur PlayStation 5 (encore qu’il soit tout à fait digne de figurer plutôt haut dans le classement des tours de force techniques), force est de constater que cette production Ubisoft a de solides atouts à faire valoir. L’aventure propose de visiter quatre planètes dotées chacune d’une ambiance particulière pour un sentiment de dépaysement constant, auxquelles s’ajoutent d’autres environnements spécifiques comme Canto Bight ou l’intérieur d’un Destroyer Stellaire que vous ne pourrez arpenter que dans une courte période associée à l’histoire principale. De la glaciale Kijimi avec son architecture presque médiévale, à la très luxuriante Akiva, en passant par Toshara et l’inévitable Tatooine (tout de même présente dans cinq des six films composant les deux premières trilogies ! ) qui ne pourra que remporter que l’adhésion sans réserve de n’importe quel fan de la saga, chacune offre une ambiance évoquant des lieux réels saupoudrés de suffisamment d’imaginaire pour nous propulser dans cet émerveillement caractéristique des plus grandes œuvres de science-fiction.
Vous êtes fan de Star Wars ? Osez me dire que vous ne ressentez rien en voyant ça !
Avec de superbes panoramas à admirer, ce qui ne manquera pas de vous faire poser votre manette pour le simple plaisir de profiter du paysage, les différents environnements sont un appel constant au voyage et fourmillent littéralement de vie. Par leur faune, d’une part, qui ne se contente pas des bestioles dangereuses susceptibles de vous attaquer, mais comporte aussi un large panel de créatures déambulant partout sur votre passage. Par les habitants, d’autre part, mêlant des espèces aussi diverses que les Calamariens, Transhodans, Sullustéens, Rodiens, Gamoréens, Twi’leks, et de nombreux autres qui viennent peupler les cantinas, routes, et rues des cités visitées. Chacun semble vivre sa vie indépendamment des actions du joueur, par des discussions, déplacements à pied ou en speeder, jusqu’aux traces d’un char des sables jawa que l’on peut suivre pour trouver l’imposant véhicule et commercer avec ses habitants sur Tatooine, ou aux vaisseaux passant régulièrement au-dessus de vos têtes. Sans compter les nombreux événements aléatoires auxquels vous pouvez choisir de participer ou non. Ici, vous aiderez un marchant racketté par des officiers impériaux corrompus en payant la taxe demandée à sa place, là vous repousserez un assaut contre l’avant-poste d’une faction alliée. Ou encore, participerez à l’assaut d’un camp de pillards.
S’ajoute à cela une gestion de la météo et du cycle jour/nuit particulièrement poussée qui contribue à cette notion très paradoxale de réalisme ici omniprésente, vous donnant le sentiment d’arpenter un monde crédible tout en conservant cette sensation de dépaysement inhérent au côté fictif de l’endroit. Le souci du détail a même été poussé jusque dans la représentation des conduits de ventilation que vous passerez beaucoup de temps à arpenter, immaculés dans les installations impériales et beaucoup plus négligés chez les autres factions avec d’innombrables toiles d’araignées et un côté crasseux plus ou moins avancé. Des conduits qui soulignent en outre la complexité et l’intelligence du level design des lieux visités, toujours cohérent et pour le moins tortueux dans les installations les plus gigantesques que vous aurez à visiter. .
C’est cela l’un des gros atouts de Star Wars Outlaws, ce sentiment de vivre une aventure Star Wars et d’arpenter ce petit bout de galaxie dans la peau de Kay. Un ressenti qui doit aussi beaucoup à sa bande son, que ce soit dans les musiques qui sans prétendre se hisser au niveau de John Williams remplissent admirablement leur office en accompagnant parfaitement l’action, le sound design frisant l’excellence en vous faisant notamment ressentir la puissance de chaque tir de blaster, et une VF de tout premier ordre.
Mirogana, capitale de la somptueuse planète Toshara créée spécialement pour le jeu.
Kay Vess, une héroïne à la hauteur ?
Pour évoquer celle-ci, il faut que je vous parle un peu de l’héroïne du jeu qui a énormément été décriée par le grand public. Ses deux torts : ne pas être une Jedi, et ne pas être un homme. Il n’en fallait pas davantage pour que le mot « wokisme », sanction ultime menant à un dénigrement systématique de la part de personnes n’ayant généralement même pas touché au jeu, ne soit constamment lancé. Je suis pour ma part fort peu réceptif aux messages que l’on tente de m’imposer sans la moindre subtilité, en oubliant au passage généralement de produire une œuvre de qualité (Terminator Dark Fate, notamment, en est un exemple parfait). Mais je le clame haut et fort, reprocher cela à Outlaws est d’une bêtise sans nom !
Oui l’héroïne est une femme, mais en quoi est-ce un problème lorsque le personnage est excellemment écrit comme c’est le cas pour Kay ? Celle-ci fait montre d’un indéniable charisme dans ce rôle de hors-la-loi malchanceuse qui lui sied à merveille. Cette attitude de baratineuse lui faisant toujours inventer les pires mensonges pour espérer s’en sortir dans les situations les plus désespérées, une caractéristique d’ailleurs utilisée dans le gameplay. Cette tendance à se fourrer dans les pires ennuis et de le prendre avec légèreté. Mais surtout, Kay est avant tout une gamine seule au monde ou presque, puisque sa seule famille n’est autre que son petit compagnon Nix. Et cette façade de nonchalance, d’assurance et de désinvolture vole en éclats dès lors que ce dernier se retrouve menacé, révélant une profondeur inattendue dans sa personnalité. Celle-ci nous est d’ailleurs expliquée à travers des flashbacks nous montrant ce qu’a vécu le personnage dans son enfance, pour en faire celle que le joueur contrôle pad en main.
Cet attachement doit également beaucoup à des animations renforçant sa personnalité, et surtout à une prestation de tout premier ordre de la doubleuse française lui prêtant sa voix. Tout est juste, depuis l’écriture des répliques, jusqu’aux intonations et au vocabulaire utilisé. Le jeu nous mène par le bout du nez, nous faisant ressentir les émotions nécessaire à notre implication dans l’histoire par ce parfait vecteur. Un soin que nous pourrions également, dans une moindre mesure, appliquer aux autres personnages, quelle que soit la langue dans laquelle ils s’expriment. Même sans comprendre un mot de Huttese, vous saisirez quelques bribes çà et là, un nom propre par exemple, qui vous confortera dans l’idée que les développeurs ne se sont pas contentés d’enregistrer un charabia incompréhensible mais que chaque phrase a été pensée et placée là sciemment, pour ce personnage précis, à ce moment précis. Je n’ai pas peur de prétendre que je classe la VF de Star Wars Outlaws dans mon top cinq toutes générations confondues, et que le titre d’Ubisoft n’occuperait assurément pas la cinquième place du classement.
Kay et Nix en plein repas, un moment de paix avant la prochaine mission !
En toute franchise, le seul élément qui m’a réellement fait tiquer, c’est l’attribution de voix féminines aux stromtroopers. Une bizarrerie jamais entrevue dans les films de George Lucas, qui serait passée inaperçue si la proportion n’avait pas été aussi élevée au point de construire le sentiment au fil des heures que l’armée impériale est constituée d’une majorité de femmes. Pas certain que le féminisme et la parité homme/femme soient sur le bon champ de bataille ici, les stormtroopers étant traditionnellement présentés sous un jour fort peu flatteur dans la saga… Un choix d’autant plus malheureux que tous les personnages féminins rencontrés au cours de l’aventure ont bénéficié d’un grand soin dans leur écriture, qu’ils soient humains ou non.
Toujours est-il que c’est cela que propose Outlaws : incarner un protagonistes mineur de la galaxie, tentant de survivre loin des grands enjeux impliquant Luke Skywalker et ses amis, et vivant son histoire en marge de ce conflit galactique. Car même si nous avons parfois quelque peu tendance à l’oublier, c’est aussi cela Star Wars : une foule de personnages secondaires attachants incapables de manier la Force ou un Sabre Laser. Kay Vess, c’est Han Solo qui n’aurait jamais croisé la route de Luke et Obi-Wan. C’est cela que raconte Star Wars Outlaws. Et une simple comparaison entre cette nouvelle héroïne et Rey mettra en évidence que le sexe n’est pas un élément déterminant de la qualité d’écriture d’un personnage, pas plus que ses capacités de Jedi. Les scénaristes travaillant chez Disney auraient beaucoup à apprendre de leurs confrères d’Ubisoft tant la différence de qualité est abyssale entre la postlogie et Outlaws !
Mais ce n’est pas pour autant qu’on ne se retrouvera jamais en contact avec la grande Histoire de Star Wars puisque notre aventure sera parsemée d’easter eggs et autres références l’inscrivant de loin dans la mythologie. Infiltrer le palais de Jabba sur Tatooine sera ainsi l’occasion, au gré de vos déambulations dans les conduits d’aération, d’apercevoir un certain Boba Fett en train de prendre un verre en contrebas, voire de découvrir un mystérieux personnage emprisonné dans la carbonite avant d’affronter le rancor (il convient de préciser qu’Outlaws prend place chronologiquement entre L’Empire Contre-Attaque et Le Retour du Jedi) ! De même, un impact de blaster sur un mur de la cantina de Mos Eisley devrait attirer votre attention, vestige d’une altercation entre un célèbre contrebandier et un chasseur de primes rodien. Même les documents récoltés au gré de vos pérégrinations pourront mentionner quelques informations intéressantes, comme ce rapport impérial évoquant un transport corellien YT-2400 que nous devinons être l’Outrider de Dash Rendar, héros de Shadows of the Empire. Certaines répliques pourront vous faire sourire, à l’image de ce qualificatif désignant un droïde dont la place serait dans un musée qui renvoie directement à Indiana Jones…
Ce sentiment de vivre une aventure estampillée Star Wars doit aussi beaucoup à ces moments de bravoure et ces rebondissements scénaristiques parfaitement amenés dans le périple de Kay, et évoquant grandement l’œuvre de George Lucas qui sut au fil de ses épisodes produire de grands moments de cinéma comme l’arrivée de Han dans la tranchée de l’Étoile Noire, des Jedi au cœur de l’arène de Géonosis, ou plus récemment le renfort inespéré de l’amiral Raddus pendant la bataille de Scarif. Ces instants suspendus dans le temps où le spectateur, ici devenu joueur, se laisse emporter par le souffle épique de son aventure !
Un jeu imparfait.
Jusqu’ici, cet article a eu a cœur de s’axer sur les innombrables points positifs du jeu mais nous ne saurions occulter ses problèmes indéniablement présents. Le plus gênant réside dans les bugs qui, sans être susceptibles de provoquer une frustration suffisante pour pousser le joueur à abandonner l’aventure, s’invitent parfois avec fracas au sein de cette dernière en touchant même parfois l’obtention de certains trophées. Des dysfonctionnements auxquels s’ajoute une certaine rigidité dans la progression, loin d’être universelle mais qui vient parfois entrer en opposition frontale avec la liberté globalement offerte par le soft et mettre notre suspension d’incrédulité à l’épreuve. Si les développeurs ont décidé que vous serez incapable d’escalader ce rocher pourtant pas plus haut que son voisin pouvant aisément être gravi, vous pourrez passer des heures à sauter bêtement sans pour autant atteindre votre objectif. Le déclenchement de certaines interactions, notamment les conversations, nécessite également de se placer à un endroit précis avant de presser la touche dédiée, zone pouvant être difficile à déterminer car pas toujours très logique. Dans le même registre, s’écarter un peu trop du chemin à suivre pendant une mission principale causera l’apparition de ce que je qualifierais de « tueur d’immersion », en l’occurrence un horrible message nous prévenant de revenir sur le droit chemin sous peine de perdre la partie. La noyade d’une Kay incapable de nager quand elle s’approche un peu trop d’une étendue d’eau profonde pourrait également être classée dans la même catégorie...
Enfin, le système de sauvegarde multipliant les checkpoints fait lui aussi face à quelques imperfections, notamment dans sa propension à faire réapparaître tous les ennemis vaincus à chaque mort ou chargement d’une partie enregistrée. Je me suis ainsi retrouvé bloqué dans une minuscule pièce entourée d’ennemis que j’avais pourtant pris soin de vaincre au préalable, simplement parce que j’avais rechargé ma partie faute de pouvoir ouvrir le coffre présent sur les lieux à cause d’une interaction ne se déclenchant pas. Une épreuve qui m’a pris une bonne demi-heure pour réussir à m’extirper de ce traquenard sans détruire la réputation de Kay vis à vis de la faction concernée. Je dois également préciser que ce test se base sur la version du jeu disponible en mai 2025, qui a probablement bénéficié de nombreuses mises à jour pour en corriger les plus grosses imperfections. Il y a donc fort à parier que les acheteurs de la première heure ont pu bénéficier d’une expérience beaucoup plus dégradée compte tenu de la tendance d’Ubisoft à commercialiser ses jeux sans prendre la peine de les finaliser au préalable…
Ballade dans les rues de Mos Eisley.
Conclusion
Nous en arrivons donc à la conclusion de ce long article, qui va endosser la lourde responsabilité de répondre à une question simple : Star Wars Outlaws méritait-il d’être autant critiqué à sa sortie ? Ma réponse personnelle à cette question serait un grand oui, mais pas pour les raisons invoquées par le plus grand nombre ! Je n’ai en effet pas encore abordé le sujet de la politique d’Ubisoft concernant le jeu physique, qui mérite que nous nous y attardions. Ici, le disque ne contient qu’une partie des données, laissant le joueur à la merci de l’éditeur pour la préservation de son jeu. Qu’il décide de supprimer celui-ci de ses serveurs, et l’acheteur n’aura que ses yeux pour pleurer… Une démarche similaire au dématérialisé, la malhonnêteté en plus puisque même la personne pensant avoir acquis une version physique n’a en sa possession qu’un média inutilisable sans connexion à Internet. Le constat est d’autant plus véridique du fait de l’obligation de créer un compte Ubisoft et d’y connecter sa console pour pouvoir jouer, le jeu ne se lançant pas à défaut de se plier à cette contrainte. Des pratiques dépourvues de toute éthique témoignant d’un gros manque de respect de l’entreprise envers les joueurs, et qui me pousseront personnellement à ne plus jamais acheter un de leurs jeux pour ne pas cautionner une telle attitude.
En recentrant le débat sur l’expérience offerte par le jeu en lui-même, beaucoup de critiques énoncées sont au mieux très excessives, et au pire totalement injustifiées. Oui Outlaws est imparfait, mais c’est aussi un titre bourré de bonnes intentions et de qualités, qui essaye avec une certaine réussite de s’extraire de la formule « open world Ubisoft » tant critiquée à juste titre par les joueurs. Le soft va même jusqu’à offrir une foule d’options, visant l’accessibilité au plus grand nombre, et proposant entre autres de désactiver les fameuses aides visuelles tant conspuées par les joueurs (peintures jaunes lors des séquences d’escalade, notamment). L’ironie, c’est que malgré ces gros efforts consentis, le il pâtit de la mauvaise réputation de ses créateurs qui pousse les joueurs à le délaisser et le juger négativement, souvent sans même l’avoir essayé ou sans avoir persévéré suffisamment longtemps pour laisser le temps à la magie d’opérer. Et c’est bien dommage, car au-delà de toutes ces considérations, Star Wars Outlaws est une superbe déclaration d’amour envers la saga de George Lucas qui ne pourra laisser aucun fan de cette dernière indifférent.
Cette trace noire sur le mur vous dit-elle quelque chose ?
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Zamza
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Re: [TEST PS5] Star Wars : Outlaws

Message par Zamza »

Excellent test, que j'ai lu avec plaisir, on sent l'amour que tu voues à cette licence ! En arrivant vers la conclusion, cela m'a rappelé quelque peu mon expérience avec Mass Effect Andromeda, très décrié à sa sortie et que j'ai découvert sur le tard une fois les bugs principaux réglés. Mais c'était hélas trop tard dans le coeur des joueurs, le jeu pâtissant d'une très mauvaise réputation après un lynchage en règles par les youtubeurs (à tort ou à raison, ayant apprécié le jeu moi-même même si pas au niveau de la trilogie initiale).
c’est aussi un titre bourré de bonnes intentions
Les bonnes intentions, j'y suis sensible aussi et c'est ce qui détermine à mon sens le gros souci des jeux actuels qui sont pour la plupart des commandes effectuées auprès de développeurs. J'aime pouvoir me dire dans un jeu, même si celui-ci est moyen : "y a au moins un mec qui y a cru et qui a tout donné !", ce qui semble être le cas de ce Outlaws qui a, à priori, bénéficié aussi de l'effort de "gardiens préposés à faire respecter les codes précis de cet univers". Rien que pour ses bonnes intentions, le jeu me donne aujourd'hui envie de m'y essayer.
Il est bon aussi de rappeler ces éléments que les tests ne mentionnent jamais, autour du jeu physique par exemple, de la nécessité de s'inscrire sur certaines plate-formes comme ici avec Ubisoft (Cela nous ramène à l'époque des jeux tournant sur "game for windows live" ou un nom du genre). 
Par contre, que j'apprécie qu'on ait le droit à une VF de qualité, ce que même un studio comme Rockstar n'est pas fichu de proposer (sans parler de leurs sous-titres microscopiques). Et comme j'en ai assez de me justifier quand j'entends les sempiternelles répliques du type "gnagnagna go apprendre l'anglais !" 
Bref, un jeu qui me laissait indifférent et qui grâce à ton test passe dans ma liste "à prendre quand il sera soldé". On aime tous faire un jeu Star Wars de temps en temps après tout ! 
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Re: [TEST PS5] Star Wars : Outlaws

Message par Hedge »

Je ne connais pas le jeu... mais BORDEL ça donne envie ! En tout cas je me dis que ça aurait pu en faire un excellent test vidéo ça !!  :P
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Manuwaza
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Re: [TEST PS5] Star Wars : Outlaws

Message par Manuwaza »

Zamza a écrit :
Excellent test, que j'ai lu avec plaisir, on sent l'amour que tu voues à cette licence ! En arrivant vers la conclusion, cela m'a rappelé quelque peu mon expérience avec Mass Effect Andromeda, très décrié à sa sortie et que j'ai découvert sur le tard une fois les bugs principaux réglés. Mais c'était hélas trop tard dans le coeur des joueurs, le jeu pâtissant d'une très mauvaise réputation après un lynchage en règles par les youtubeurs (à tort ou à raison, ayant apprécié le jeu moi-même même si pas au niveau de la trilogie initiale).
Merci à toi pour ton retour. Effectivement, on gagne parfois à patienter un peu pour que le jeu soit fignolé. Dans mon cas, sans cette histoire de "faux physique", il y a fort à parier que je l'aurais essayé bien plus tôt et que mon expérience aurait été bien plus dégradée. C'est assez ironique quand on y pense^^
Les bonnes intentions, j'y suis sensible aussi et c'est ce qui détermine à mon sens le gros souci des jeux actuels qui sont pour la plupart des commandes effectuées auprès de développeurs. J'aime pouvoir me dire dans un jeu, même si celui-ci est moyen : "y a au moins un mec qui y a cru et qui a tout donné !", ce qui semble être le cas de ce Outlaws qui a, à priori, bénéficié aussi de l'effort de "gardiens préposés à faire respecter les codes précis de cet univers". Rien que pour ses bonnes intentions, le jeu me donne aujourd'hui envie de m'y essayer.
Rien qu'avec les easter eggs, tu sens qu'il y a des gens qui aiment profondément Star Wars dans l'équipe de développement. Aller mettre l'impact du tir de Greedo dans le mur de la cantina suite à son altercation avec Han, c'est ce genre de petits détails qui me font aimer les jeux. Et je ne l'ai pas mentionné dans l'article, mais on a aussi l'occasion de rencontrer quelques personnages connus, notamment un ;)
Il est bon aussi de rappeler ces éléments que les tests ne mentionnent jamais, autour du jeu physique par exemple, de la nécessité de s'inscrire sur certaines plate-formes comme ici avec Ubisoft (Cela nous ramène à l'époque des jeux tournant sur "game for windows live" ou un nom du genre). 
Je ne comprends pas que ce soit accepté sans broncher par les gens... Si le jeu avait été massacré pour ça, j'aurais été le premier à me mêler à la fronde. Mais paradoxalement, il a été attaqué sur des conneries...et pas sur cet aspect...
Par contre, que j'apprécie qu'on ait le droit à une VF de qualité, ce que même un studio comme Rockstar n'est pas fichu de proposer (sans parler de leurs sous-titres microscopiques). Et comme j'en ai assez de me justifier quand j'entends les sempiternelles répliques du type "gnagnagna go apprendre l'anglais !" 
C'est une erreur ! Car par exemple, Broken Sword n'aurait jamais été aussi culte chez nous sans sa VF.
Je ne connais pas le jeu... mais BORDEL ça donne envie ! En tout cas je me dis que ça aurait pu en faire un excellent test vidéo ça !!  :P
Ahah, ouep j'aurais pu mais vu qu'initialement je n'avais même pas prévu de rédiger un article, j'ai fait toutes les captures à l'arrache pendant le end game^^

Et puis bon, pas certain que le jeu intéresse grand monde...