L'autre jour un psychologue est passé à la radio. Il intervenait pour parler des troubles anxieux, phobie sociales, manque de confiance... etc chez les jeunes. A partir de là il dit qu'il y a une corrélation entre tous ces troubles et ce qu'il appelle "les écrans".
Ah, les fameux psychologues de la télé et de la radio.
Le problème avec ces "spécialistes", c'est qu'ils englobent tout, font une mixture un peu personnelle et moralement satisfaisante des syndromes évoqués pour nous sortir une bouillie intellectuelle qui va dans le sens de la polémique actuelle, au hasard "le jeu rend violent, le jeu abrutit, rend accro blablabla". Pourtant, en temps que boomer, il devrait savoir qu'avant l'arrivée du JV et des écrans, on retrouvait déjà ces pratiques, au hasard, avec le livre voire même le travail, certaines personnes, encore aujourd'hui, s'investissant de manière déraisonnable dans ces pratiques. Mais comme il a été admis par consensus qu'il existe de "saines addictions" (livre, travail, sport etc...) et que le jeu vidéo n'en fait pas partie (et ce malgré des tests plutôt encourageants à priori sur certaines capacités cognitives, pour combattre Alzheimer etc...). Avant le jeu vidéo, c'était la télé, et après le JV, ce sont désormais le téléphone et les réseaux sociaux.
Deuxièmement si ces ados souffrent de troubles anxieux, le fait de se réfugier dans un monde imaginaire (ici représenté par la culture geek) est une CONSÉQUENCE de leur mal-être.
Tu n'es pas tombé dans le piège, au final, nous pourrions remplacer le terme écran dans le discours de ce monsieur par "drogues" ou "paliatifs". Il faut dire, il est souvent plus facile de parler des conséquences plutôt que des causes. Le sujet est vaste il faut dire. Tout d'abord, il y a eu la génération des parents qui ont délégué l'éducation des enfants à l'école et à des babysitters, la femme entrant sur le marché du travail et quittant peu à peu son rôle de femme au foyer, le tout, on le dit pas assez, poussé par de très gros groupes industriels qui voulaient à tout prix détruire la notion de famille (dixit un certain Rothschild). A ce sujet, la Russie a pris conscience de cela récemment, en reconnaissant le statut de femme au foyer.
Ensuite, il y a l'hyperviolence comme présentée par ces mêmes médias. Je crois que ceux de ma génération (80-90) s'en souviennent, il n'était pas rare à cette époque d'aller jouer avec des copains jusqu'à 20-21h le soir, parfois même dans des lieux comme des carrières, des décharges ou simplement en ville. Du jour au lendemain, le monde est devenu "dangereux", les enfants se voyant de plus en plus interdire de sortir avec des parents bien contents de retrouver leurs progénitures devant ces fameux écrans, à un âge où pour s'épanouir, un enfant a besoin de contact humain ou avec la nature, de jeu. "Emile ou de l'éducation" de Jean Jacques Rousseau aborde très bien la chose.
Prenons maintenant le phénomène des "hikikomori" au Japon, certains retrouvés inertes sur le sol de chez eux des semaines voire des mois après leur décès. Pour certains d'entre eux, c'est l'esprit de compétition jumelé au manque de travail qui a amené ces gens dans une parfaite exclusion, souvent des gens considérés "dans la moyenne", c'est à dire ayant suivi un cursus général sans avoir forcément obtenu de grands diplômes, dans une société où on loue la réussite et l'élévation personnelle. Certains ont fini par baisser les bras, ne parvenant à trouver un travail un minimum épanouissant ni d'épouse, avant de s'enliser dans une solitude délétère.
Enfin, je ne vais pas plus m'étaler sur la question. "Les écrans sont-ils bons ou mauvais", c'est une question qu'il faut abandonner. Comme le disaient les romains, le danger réside dans l'excès et personne ne remettra en question qu'un "écran" peut offrir de très bonnes comme de mauvaises choses. Aux parents de ne pas laisser leurs enfants s'isoler mais plutôt de jouer avec eux et de faire preuve de "bonne volonté intellectuelle" en les aidant à s'intéresser à d'autres passions enrichissantes (sans exclure les "écrans"), à développer un esprit critique afin qu'ils puissent distinguer un bon contenu d'un autre.
En réaction à ça une partis des boomers ont pris peur par rapport à ce changement, effectivement ils sont face à un phénomène qui les dépasse. A partir de là des théories
sur le coté néfaste du jeu vidéo et d'internet ont surgit d'un peu partout.
Et les changements à venir n'ont pas fini de les effrayer. Je pense principalement à l'IA et la robotique qui risquent bien une fois encore de changer les habitudes dans notre société.