[TEST PS4] Outcast : Second Contact

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Manuwaza
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[TEST PS4] Outcast : Second Contact

Message par Manuwaza »

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Jaffa, kree ! Hem, pardon...
En voyant ce screenshot, vous pourriez penser être face à une adaptation de la série TV Stargate. Pourtant il n’en est rien, même si l’œuvre dont il est ici question partage beaucoup de caractéristiques avec cette dernière. Initialement, Outcast est un jeu PC de 1999. On y incarnait Cutter Slade, un Navy Seal envoyé sur Adelpha pour sauver la Terre de la destruction suite à l’ouverture d’une faille entre les deux mondes parallèles. A son arrivée, il se retrouvait séparé de son équipe scientifique et était considéré par les Talans, habitants des lieux, comme l’Ulukaï, élu censé les débarrasser du tyran local Fae Rhan. Au fil de la progression, on en apprenait plus sur l’identité de ce dernier et sur les événements ayant mené à la crise actuelle, pour découvrir un scénario qui nous embarquait de surprise en surprise tout en justifiant avec brio toutes les potentielles incohérences qu’on pouvait relever en début de partie.
Il faut se rendre compte du grand jeu d’aventure qu’était Outcast à sa sortie. On parcourt un monde immense (6 régions reliées entre elles par des portails, offrant chacune une identité visuelle très différente des autres), très ouvert, et ce plusieurs années avant GTAIII qui viendra populariser le genre de l’open world 3D. Un monde bien rempli d’ailleurs : on croise de très nombreux PNJ dont certains peuvent déclencher des quêtes (que ce soit pour faire progresser l’histoire ou pour nous octroyer des tâches annexes) tandis que d’autres sont seulement là pour donner vie à l’univers, ont un métier, peuvent transporter des marchandises, travailler, jouer de la musique… Adelpha met en scène une véritable économie, un système politique, une langue (certains termes sont même traduits dans les sous-titres pour une meilleure compréhension), une culture Talan avec ses traditions et ses rites, une faune, une flore… On peut y acheter une monture, toutes nos actions ont une influence sur la perception qu’auront les PNJ de nous, et on pourra même en remplissant des quêtes annexes précises pousser les chefs de région à cesser de fournir de la nourriture aux soldats de Fae Rhan pour les affaiblir. Une richesse incroyable qui est exposée à travers de très nombreux dialogues optionnels permettant d’apprendre tout le lore d’Adelpha.
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Une conversation avec un Talan.
Le titre est un mélange d’aventure (beaucoup de mécaniques très proches de celles d’un point & click avec collecte d’objets et d’informations pour ensuite les utiliser dans la résolution des puzzles), d’action (on dispose d’une demi-douzaine d’armes qu’il est possible d’upgrader en faisant appel à certains marchands), et d’un peu de plate-forme. Outcast : Second contact, jeu sorti en 2017, est quant à lui un remaster de ce soft. Oui remaster et pas remake, car hormis la refonte graphique et quelques petits ajustements d’interface, rien n’a bougé. Et c’est dommage ! Le maniement de Cutter est d’une lourdeur infinie tant dans les déplacements que dans les sauts, et le système de tir aurait gagné à être modernisé tout comme l’esquive attribuée à la touche de course et qui peut de fait se déclencher involontairement. Idem pour l’utilisation des items. Par exemple, ouvrir une porte avec une clé qu’on a trouvée suppose de passer par l’inventaire, d’équiper la clé, puis d’interagir avec la porte. Pas très intuitif…
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Le système de combat n'est pas la plus grande réussite du jeu, mais est largement compensé par l'immersion dans l'univers !
En prime, si la refonte graphique est magnifique, elle s’accompagne de nombreux bugs qui peuvent pour certains même être bloquants (sauvegardes régulières indispensables, d’autant que celles automatiques ont tendance à se déclencher n’importe quand...comme au beau milieu d’un gunfight). J’avais terminé le jeu d’origine peu de temps après sa sortie et cela n’est donc plus très frais dans mon esprit, mais je n’ai pas souvenir d’avoir eu autant de dysfonctionnements à l’époque. Et soulignons la très étrange nouvelle introduction dotée d’une direction artistique plus qu’atypique qui, pour ma part, m’a fait regretter celle du soft originel.
Il faut vraiment persévérer pendant la première heure pour se (re)faire à ce gameplay qui est véritablement celui d’un jeu PC de 1999. Mais ensuite… Eh bien on se laisse happer par cet incroyable univers qui offre un dépaysement complet, cet excellent scénario de SF qui va bien plus loin que ce qu’il semble proposer de prime abord, et ces personnages attachants. Je précise d’ailleurs que TOUS les dialogues ont été intégralement doublés (encore une grosse performance en 1999 où c’était loin d’être systématique), et qu’on profite de comédiens de talent. Françoise Cadol (Lara Croft) est de la partie, ainsi (et surtout ! ) que le regretté Patrick Poivey, voix française de Bruce Willis, qui est parfait pour incarner Cutter dans une performance très « McClanesque ». Les discussions entre les deux donnent d’ailleurs lieu à quelques échanges pour le moins « houleux ». Puisqu’on évoque la bande son, les musiques sont également une grande réussite, semblant emprunter beaucoup à des œuvres de science-fiction comme Star Wars ou Stargate.
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C'est ce que l'on appelle une refonte graphique réussie !
A noter qu’Outcast 2 est prévu pour mars prochain, et suscite chez moi autant d’attente que de craintes. Espérons que le travail réalisé sur le gameplay sera conséquent, car je serai moins indulgent avec les éventuelles errances comme on en rencontre dans ce remaster. Microids n’a pas l’air impliqué donc on peut espérer un travail correct, et le premier trailer laisse présager du meilleur…
Mais en conclusion, foncez ! Outcast était un immense jeu en 1999, en 2023 il reste une grande expérience qui sort des sentiers battus et provoque une immersion loin d’être systématique de nos jours. Ah, et il est en promo sur Steam, GOG, et le PS Store jusqu’au 4 janvier à 1,49€. Si vous voulez éviter le dématérialisé, il est également sorti sur PS4 dans une version boite facilement trouvable à moins de 10€.
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