[Test][XBLA] Dust: An Elysian Tail
Publié : 28 oct. 2012, 16:32
Véritable suite spirituelle de Muramasa, un des meilleurs action-rpg de la Wii, Dust : An Elysian Tail peut-il se défaire de son modèle ? Constitue-t-il une véritable alternative pour les joueurs de la Xbox 360 ?
Vous incarnez Dust, un guerrier amnésique en quête de son passé. Accompagné de Armah, une épée parlante, et Fidget, sorte de croisement entre un écureuil et une chauve-souris, Dust va parcourir le monde en sauvant la veuve et l’orphelin de l'infâme commandant Gaïus, dont le but est d'exterminer les Sang-de-lune.
Il s’agit là du scénario d’un action-rpg on ne peut plus classique dans le fond, mais dont la forme ne vous laissera sans doute pas indifférent. La réalisation est époustouflante, avec des effets d’ombres et de lumières parfaitement maîtrisés dans de somptueux décors fourmillant de détails. Le jeu fait preuve d'une fluidité sans faille et ce, malgré le nombre importants d’ennemis présents à l’écran.
Car Dust : An Elysian Tail ne fait pas dans la finesse !
A vous les combats survoltés face à une véritable armée de monstres. On se croirait presque dans un Dynasty Warrior en 2D, affrontant les ennemis par paquet de 20 en usant de techniques aussi puissantes que spectaculaires. Si Dust s’appelle Dust, c’est aussi parce que vous pouvez vous transformer en véritable tornade. Envoyez donc vos ennemis en l’air, pour ensuite les passer à tabac tel un tourbillon de lames !
Mais s’il fait la part belle à l’action, il n’en reste pas moins un rpg, proposant son lot de quêtes à accomplir dans chaque village, ainsi qu'un système de progression à la Diablo, vous proposant à chaque niveau d'augmenter vos caractéristiques. Si dans le fond, les quêtes se résument à ramener divers objets aux villageois, c’est au niveau des dialogues et des situations qu’il faut y voir la véritable récompense.
Ceux-ci sont intégralement doublés en anglais et ponctués d’une bonne dose d’humour, grâce au personnage attachant de Fidget. Mais ne croyez pas que son rôle se résume à détendre l’atmosphère ! Combinés à la tornade de Dust, ses projectiles donnent lieu à de superbes effets pyrotechniques qui vous donneront un avantage significatif.
Plusieurs salles de défi sont cachées dans la petite dizaine d'environnements proposés. Celles-ci proposent un challenge mélangeant plateforme et action, sous la contrainte d'un timer. Les décors sont variés, bien que rien ne sorte de l'ordinaire (montagne enneigée, volcan, forêt, cimetière, ...). Le jeu prends des airs de Metroid-like, vous incitant à reparcourir les zones terminées lors de l'obtention d'une nouvelle capacité, pour y dénicher les objets cachés inaccessibles jusque là. Il y a d'ailleurs 12 amis du jeux indépendant qu'il vous faudra secourir (Super Meat Boy, Braid, Dish Washer et bien d'autres). Un système de forge est également présent dans le jeu, vous permettant d'obtenir de nouvelles pièces d'équipement à partir d'un plan et des matériaux récoltés sur les monstres.
Si le jeu ne manque pas de contenu et regorge de qualités, il n’est pourtant pas exempt de défaut. Le classicisme et la répétitivité du soft auront tôt fait de décourager les personnes allergiques au design et à l’univers du jeu. Le gameplay dynamique ne se renouvelle pas suffisamment tout au long du jeu, la plus part des mouvements servant d’avantage à diversifier les phases de plateformes ou à nous encourager à reparcourir un niveau précédent, plutôt qu’à faire évoluer notre style de combat. On aurait pu s'attendre à faire affronter des ennemis très différents. Si dans les faits, le bestiaire est assez varié, force est de constater qu'une approche bourine viendra à bout de la plus part des monstres.
Armah, votre épée, sera d'ailleurs la seule et unique arme que Dust maniera tout au long de l’aventure, sans apprendre le moindre mouvement offensif supplémentaire. Fidget quant à elle, ne maîtrisera pas plus de 3 projectiles différents, ne se différenciant pas suffisamment pour proposer relancer l'intérêt.
Seules les phases de plateformes évolueront significativement, sans jamais vraiment nous surprendre : glissade dans un tunnel étroit, double saut et escalade sur les racines, voilà à quoi se résumera la progression dans ses phases, parfois trop exigeantes. Je pense notamment aux trous remplis d’épines ou de lave, dont il est pratiquement impossible de s’extraire, vous obligeant à supporter la mort lente et douloureuse de Dust, ou encore aux escalades qui requièrent parfois une précision au pixel près !
De plus, le jeu est bien trop simple en mode normal. Vous aurez tôt fait de pousser la difficulté en difficile puis en extrême. Mais c'est dans le dernier quart du jeu que le bas blesse: l'obtention de certains objets vers la fin du jeu rendent celui-ci d'une simplicité déconcertante. Mention spéciale pour Fidget qui devient une véritable machine à tuer, simplifiant grandement la progression dans la dernière zone du jeu.
Enfin, le système de forge perd naturellement de son intérêt à cause du marchand. Lorsque vous lui vendez un matériau, celui-ci va l'ajouter à la liste des matériaux qu'il peut vous vendre. Ses stocks sont limités, mais il se réapprovisionne toutes les 5 minutes. Forger les différentes pièces d'équipement devient alors bien trop simple !
Mais il nous faut rester indulgent, car ce jeu a été réalisé par Humble Hearts, les gagnant du concours « Dream Build Play Challenge » organisé par Microsoft en 2009. En tenant compte de son prix de vente (à peine 15€) et des moyens de l’équipe de développement, la qualité du jeu force le respect. Comptez une petite dizaine d'heures pour le finir en ligne droite. Si comme moi vous souhaitez le finir à fond, vous en aurez pour au moins 15h.
Si l'on passe outre les défauts de jeunesse dont il souffre, Dust: An Elysian Tail est un excellent jeu. Le scénario, bien que fort simple, est particulièrement bien mis en valeur tout au long de l’aventure, et la présence de Fidget n’y est pas étrangère. Quelques cinématiques en dessin animé viennent renforcer d'avantage l'immersion. Un gameplay dynamique soutenant une action effrénée teintée de rpg, sublimé par une excellente réalisation, fait de ce jeu une expérience sympathique dont il serait dommage de se priver pour tout fan d’action-rpg à l’ancienne.
Vous incarnez Dust, un guerrier amnésique en quête de son passé. Accompagné de Armah, une épée parlante, et Fidget, sorte de croisement entre un écureuil et une chauve-souris, Dust va parcourir le monde en sauvant la veuve et l’orphelin de l'infâme commandant Gaïus, dont le but est d'exterminer les Sang-de-lune.
Il s’agit là du scénario d’un action-rpg on ne peut plus classique dans le fond, mais dont la forme ne vous laissera sans doute pas indifférent. La réalisation est époustouflante, avec des effets d’ombres et de lumières parfaitement maîtrisés dans de somptueux décors fourmillant de détails. Le jeu fait preuve d'une fluidité sans faille et ce, malgré le nombre importants d’ennemis présents à l’écran.
Car Dust : An Elysian Tail ne fait pas dans la finesse !
A vous les combats survoltés face à une véritable armée de monstres. On se croirait presque dans un Dynasty Warrior en 2D, affrontant les ennemis par paquet de 20 en usant de techniques aussi puissantes que spectaculaires. Si Dust s’appelle Dust, c’est aussi parce que vous pouvez vous transformer en véritable tornade. Envoyez donc vos ennemis en l’air, pour ensuite les passer à tabac tel un tourbillon de lames !
Mais s’il fait la part belle à l’action, il n’en reste pas moins un rpg, proposant son lot de quêtes à accomplir dans chaque village, ainsi qu'un système de progression à la Diablo, vous proposant à chaque niveau d'augmenter vos caractéristiques. Si dans le fond, les quêtes se résument à ramener divers objets aux villageois, c’est au niveau des dialogues et des situations qu’il faut y voir la véritable récompense.
Ceux-ci sont intégralement doublés en anglais et ponctués d’une bonne dose d’humour, grâce au personnage attachant de Fidget. Mais ne croyez pas que son rôle se résume à détendre l’atmosphère ! Combinés à la tornade de Dust, ses projectiles donnent lieu à de superbes effets pyrotechniques qui vous donneront un avantage significatif.
Plusieurs salles de défi sont cachées dans la petite dizaine d'environnements proposés. Celles-ci proposent un challenge mélangeant plateforme et action, sous la contrainte d'un timer. Les décors sont variés, bien que rien ne sorte de l'ordinaire (montagne enneigée, volcan, forêt, cimetière, ...). Le jeu prends des airs de Metroid-like, vous incitant à reparcourir les zones terminées lors de l'obtention d'une nouvelle capacité, pour y dénicher les objets cachés inaccessibles jusque là. Il y a d'ailleurs 12 amis du jeux indépendant qu'il vous faudra secourir (Super Meat Boy, Braid, Dish Washer et bien d'autres). Un système de forge est également présent dans le jeu, vous permettant d'obtenir de nouvelles pièces d'équipement à partir d'un plan et des matériaux récoltés sur les monstres.
Si le jeu ne manque pas de contenu et regorge de qualités, il n’est pourtant pas exempt de défaut. Le classicisme et la répétitivité du soft auront tôt fait de décourager les personnes allergiques au design et à l’univers du jeu. Le gameplay dynamique ne se renouvelle pas suffisamment tout au long du jeu, la plus part des mouvements servant d’avantage à diversifier les phases de plateformes ou à nous encourager à reparcourir un niveau précédent, plutôt qu’à faire évoluer notre style de combat. On aurait pu s'attendre à faire affronter des ennemis très différents. Si dans les faits, le bestiaire est assez varié, force est de constater qu'une approche bourine viendra à bout de la plus part des monstres.
Armah, votre épée, sera d'ailleurs la seule et unique arme que Dust maniera tout au long de l’aventure, sans apprendre le moindre mouvement offensif supplémentaire. Fidget quant à elle, ne maîtrisera pas plus de 3 projectiles différents, ne se différenciant pas suffisamment pour proposer relancer l'intérêt.
Seules les phases de plateformes évolueront significativement, sans jamais vraiment nous surprendre : glissade dans un tunnel étroit, double saut et escalade sur les racines, voilà à quoi se résumera la progression dans ses phases, parfois trop exigeantes. Je pense notamment aux trous remplis d’épines ou de lave, dont il est pratiquement impossible de s’extraire, vous obligeant à supporter la mort lente et douloureuse de Dust, ou encore aux escalades qui requièrent parfois une précision au pixel près !
De plus, le jeu est bien trop simple en mode normal. Vous aurez tôt fait de pousser la difficulté en difficile puis en extrême. Mais c'est dans le dernier quart du jeu que le bas blesse: l'obtention de certains objets vers la fin du jeu rendent celui-ci d'une simplicité déconcertante. Mention spéciale pour Fidget qui devient une véritable machine à tuer, simplifiant grandement la progression dans la dernière zone du jeu.
Enfin, le système de forge perd naturellement de son intérêt à cause du marchand. Lorsque vous lui vendez un matériau, celui-ci va l'ajouter à la liste des matériaux qu'il peut vous vendre. Ses stocks sont limités, mais il se réapprovisionne toutes les 5 minutes. Forger les différentes pièces d'équipement devient alors bien trop simple !
Mais il nous faut rester indulgent, car ce jeu a été réalisé par Humble Hearts, les gagnant du concours « Dream Build Play Challenge » organisé par Microsoft en 2009. En tenant compte de son prix de vente (à peine 15€) et des moyens de l’équipe de développement, la qualité du jeu force le respect. Comptez une petite dizaine d'heures pour le finir en ligne droite. Si comme moi vous souhaitez le finir à fond, vous en aurez pour au moins 15h.
Si l'on passe outre les défauts de jeunesse dont il souffre, Dust: An Elysian Tail est un excellent jeu. Le scénario, bien que fort simple, est particulièrement bien mis en valeur tout au long de l’aventure, et la présence de Fidget n’y est pas étrangère. Quelques cinématiques en dessin animé viennent renforcer d'avantage l'immersion. Un gameplay dynamique soutenant une action effrénée teintée de rpg, sublimé par une excellente réalisation, fait de ce jeu une expérience sympathique dont il serait dommage de se priver pour tout fan d’action-rpg à l’ancienne.